La
professeure Brigitte Guérin se joindra à une équipe de chercheurs de l'Université
de Colombie-Britannique afin de développer des traitements contre le cancer métastatique.
Ces recherches pourraient mener à des percées scientifiques majeures.
23,7 M$
Le
gouvernement du Canada a octroyé la somme de 23,7 M$ à une équipe de chercheurs
qui possède une grande expertise en médecine nucléaire. Les recherches seront
menées par l'Université de Colombie-Britannique. Cette somme servira à développer
un traitement afin de cibler et de tuer des cellules cancéreuses avec une plus
grande précision sur des métastases ciblées. Vu que ce projet implique la
production d'isotopes rares, l'Université de Colombie-Britannique a fait appel au service du professeure Brigitte Guérin, du Département
de médecine nucléaire et de radiobiologie de la Faculté de médecine et des
sciences de la santé de l'UDS, qui est une experte en développement et en validation
de radioisotopes et de radiotraceurs.
Création de nouveaux traitements
Le but de
la recherche est d'adapter les traitements pour les cancers les plus difficiles
à soigner dont les cancers métastatiques. La création d'une nouvelle génération
de traitements de radiothérapie injectables pourrait peut-être se concrétiser
dans les prochaines années. «La radiothérapie traditionnelle lance des
faisceaux d'énergie intenses pour tuer les cellules cancéreuses. Or, comme ils
sont lancés de l'extérieur du corps, en passant à travers les tissus sains, son
utilisation se trouve limitée à certains endroits», explique la professeure Brigitte Guérin.
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La collaboration
des plusieurs experts est essentielle afin de trouver des solutions. « Tant
que le cancer demeurera la principale cause de décès au Canada, nous devons
financer la recherche collaborative, car elle permet de développer des
solutions capables de palier la complexité du cancer. Je suis très fier de
l'implication de la professeure Guérin dans la réalisation de ce projet
d'envergure ». La
thérapie radiopharmaceutique pourrait, éventuellement, arriver à Sherbrooke et transformer la vie des patients atteints d'un cancer métastatique.
«La
médecine nucléaire a le potentiel de répondre au besoin urgent de développer des
traitements ciblés et efficaces contre le cancer métastatique. Cette approche
puissante pourra permettre de livrer des doses ciblées de radiothérapie à tous
les endroits où les cellules cancéreuses pourraient se retrouver dans le corps
humain.»
«Concrètement,
ceci peut être accompli en injectant aux patientes et patients de très petites
quantités d'isotopes radioactifs attachés à des molécules qui peuvent
sélectivement amener la radiothérapie à une cellule ou à une région malade. Par
conséquent, cette technique entraîne un minimum d'effets secondaires et de
dommages aux tissus sains. Cette explosion d'énergie localisée est si puissante
qu'elle peut rompre les liaisons dans l'ADN, neutralisant efficacement la
capacité de la cellule cancéreuse à se multiplier, tuant ainsi les tumeurs.
Ajoutons que ce mécanisme a également le potentiel de détruire certains des
cancers les plus tenaces.»
Six ans
«Les
résultats des études cliniques pancanadiennes qui seront réalisées dans le
cadre de ce projet d'une durée de six ans seront mis au bénéfice des patientes
et patients et permettront de cibler les personnes admissibles à un traitement
plus personnalisé et adapté à l'évolution de leur cancer afin d'améliorer leur
qualité de vie.»
Source :Université de Sherbrooke