Les vélos sont, de nos jours, plus
qu'un moyen de transport économique et démocratique. Les vélos sont très populaires,
car ils donnent aussi, à son propriétaire, un sentiment de liberté, mais pas
nécessairement de sécurité. Surtout face aux milliers d'autos et à leurs
conducteurs qui doivent souvent manœuvrer pour rouler avec eux de façon sécuritaire.
Une utilisation qui change
Il n'y a pas si longtemps, un vélo on appelait
ça un «bicycle à pédale», « une bécane». Lorsque nous étions jeunes, nous
voulions tous posséder un CCM Targa avec 10 vitesses à 80$ ou, encore, un bicycle
avec un siège banane avec des poignées Mustang ...et des «tires balounes».Les
temps ont changé.
Il n'y a pas si longtemps, nous n'utilisions
pas le vélo de la même façon qu'aujourd'hui. Avant, nous n'allions pas travailler
en vélo, ni à l'école d'ailleurs. On se donnait rendez-vous au «rack à
bicycles». Avant, on roulait juste pour avoir du plaisir. Évidemment, on
prenait nos vélos pour se déplacer en ville ou en campagne. Contrairement à de
nos jours, il était assez rare de partir en vélo pour effectuer des trajets de
plusieurs kilomètres afin de traverser des frontières ou pour grimper au sommet
des montagnes.
Il y en a une panoplie de vélos adapté
à plusieurs utilisations. Il y notamment ceux qui sont plutôt légers afin circuler
sur la route, dont le coût est près de 15 000$. Il y a le vélo de montagne avec
suspension et freins assistés et le vélo de gravelle pour aller dans les
sentiers. Il a maintenant le «fatbike» pour l'hiver, les BMX pour faire des acrobaties,
les hybrides à batterie et les très populaires vélos électriques.
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Beaucoup plus de vélos en circulation
Mis à part l'évolution de l'engin, il
y a quelque chose de très différent avec les vélos d'aujourd'hui et ceux d'autrefois.
Maintenant, il y en a des milliers en circulation sur la route (plus de 76 000
et 19 000 pour les enfants rien qu'à Sherbrooke). Nous pouvons le constater lors
de nos déplacements en ville. Il y a beaucoup plus de cyclistes qui roulent en ville,
dans les rues, sur les grandes artères et sur les ponts. Parfois, nous pouvons
en voir aussi sur les trottoirs, ce qui leur est interdit.
Les mêmes règles pour tout le monde
D'ailleurs, il serait peut -être de
bon de rappeler à tous ce beaux monde sur deux roues qu'ils sont soumis aux
mêmes règlements du code de la route que les automobilistes.
Notamment, il y a les arrêts
obligatoires sous peine d'avoir une contravention. Comme il leur est interdit
de circuler sur les autoroutes, sur leurs voies d'accès en sens inverse de la
circulation, de circuler sur le trottoir - sauf en cas de nécessité ou si la
signalisation l'y oblige ou le permet.
Il est également interdit aux vélos de rouler entre deux rangées de
véhicules en mouvement. En cas d'infraction au Code de la sécurité routière,
des amendes sont prévues pour les vélos tout comme pour les automobilistes.
L'augmentation de la population
Vu que la croissance démographique
fait croître la congestion routière et, par le fait même, augmenter le nombre
de cyclistes sur nos routes, cette congestion accrue se traduit par un partage
obligatoire de la route entre cyclistes et voitures. Ceci n'est pas encore
gagné pour l'un et l'autre, car malgré beaucoup de sensibilisation autant
auprès des cyclistes que des conducteurs, le partage de la route entre vélos et
autos n'est pas toujours facile et évident. Surtout qu'aujourd'hui, nous
utilisons nos vélos pour faire beaucoup plus
de choses qu'avant.
En 2023, on va travailler en vélo,
faire ses commissions en vélo, rendre visite à ses amis en vélo, on améliore
notre cardio en vélo et faire de longs trajets.
Cette popularité grandissante du vélo
sur nos routes implique que les règles du code la route pour la sécurité de
chacun soit suivi autant par les deux roues à pédales que les quatre roues motorisées.
Nous entendons souvent les cyclistes se plaindre du comportement des
conducteurs. Par contre, comme il y a un deuxième côté à une médaille, il y a
une deuxième roue au carrosse et celle-ci concerne les conducteurs de vélo.
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Des cyclistes qui ne respectent pas les règles
Il n'est donc pas rare aussi d'entendre
dans les chaumières des conducteurs se plaindre du non-respect des règles du
code de la route de la part de certain cyclistes .D'ailleurs, beaucoup de
conducteurs et de camionneurs trouvent que les cyclistes «en mène trop large» et que c'est dangereux
de les croiser en ville ou encore de les dépasser, surtout lorsqu'ils roulent
sur la grande route.
Pourtant en vélo, rappelons-le, il y a
des règles à respecter et les vélos doivent respecter la plupart de ces règles
de la circulation s'appliquant aux conductrices et conducteurs de véhicules routiers.
Tel qu'il est interdit de porter un ou des écouteurs ou en manipulant un
appareil électronique portatif, qu'il soit ou non tenu en main. Tout comme il
est également interdit de transporter un passager, sauf si un siège est prévu à
cet effet-ou encore de circuler en ayant un passager, un animal ou un objet qui
obstrue la vue ou gêne la conduite du vélo. Tout comme on ne peut pas consommer
des boissons alcoolisées en circulant ou de consommer de la drogue.
Cependant, à un certain niveau, il existe une très grande différence au sens
de la loi concernant l'alcool au volant.
À la grande surprise quelqu'un qui
circule en état d'ébriété ne risque aucune infraction ou amende de la part de
la police puisqu'il n'est pas interdit au sens de la loi de circuler à vélo
sous l'effet de l'alcool.
Des patrouilleurs pour assurer la sécurité sur les routes
Jean François Roy Côté est un des dix
patrouilleurs à vélo de la Ville de Sherbrooke. Il parcourt des milliers de kilomètres
en pédalant du mois d'avril à octobre partout en ville. Ce policier communautaire, responsable du
programme de prévention à vélo au Service de police de Sherbrooke (SPS),
affirme que tout passe d'abord par la prévention et la sensibilisation. « C'est
certain que la pratique du vélo passe d'abord par la prudence et le respect du
Code de la sécurité routière. De plus, avec la quantité grandissante de vélos
que l'on retrouve dans les rues de la ville versus le très grand nombre
d'automobiles qui lui augmente aussi (comme la population) chaque partie doit
faire son bout de chemin afin que tout le monde puisse rouler en sécurité. Il
faut savoir, et on le constate que de nos jours, on ne fait plus seulement du
vélo comme activité physique. De nos jours, le nombre de vélos en circulation a
augmenté de façon extraordinaire. Maintenant, on va aussi travailler à vélo. Donc,
matin et soir, les deux roues à pédales croisent les quatre roues et, vu la
différence de poids, il y en a un des deux qui coure plus de risques que l'autre.
C'est pourquoi il est aussi important que des deux côté, les gens suivent la
règlementation et qu'ils agissent avec courtoisie et de façon totalement
sécuritaire.»
L'agent Roy ajoute. «Par contre, pour
diminuer les risques de collisions ou d'accidents graves (3 cyclistes ont perdu
la vie dans les derniers mois rien qu'à Sherbrooke), certaines habitudes
peuvent favoriser la sécurité à vélo comme respecter la signalisation, les feux
de circulation, etc.
La Ville et ses efforts pour faire respecter la loi
D'ailleurs, au Service de police de
Sherbrooke, on affirme tout mettre en œuvre afin de faire respecter le code de
la route d'une part et d'autre. Les cyclistes, comme tout le monde sur les
routes, sont obligés de respecter les règlements municipaux misent en place
pour sécuriser les piétons. À titre d'exemple, il est interdit de rouler à vélo
à plus de 30 km sur les sentiers ou encore à plus de 20 km sur la promenade urbaine. Il est également
interdit ne pas respecter un feu ou un
arrêt obligatoire. Cette infraction entraînera une contravention de 80$.
De plus, à la Ville, il existe une
brigade de policiers à vélo qui, jour après jour, s'assure que les cyclistes
respectent la loi sur l'ensemble du territoire urbain. Depuis le début du
printemps, ils ont distribué plus de 80 billets d'infraction aux cyclistes qui
ne respectaient pas le code de la route. Le SPS affirme aussi qu'un
patrouilleur n'hésitera pas à intercepter un cycliste qui ne respecte pas le
code de la route. «Il faut aussi faire preuve de jugement. Lors d'une manœuvre qui serait jugée dangereuse,
un patrouilleur n'hésitera pas à intercepter un cycliste qui met sa vie ou
celle des autres en danger en raison de son comportement. Malheureusement,
encore trop de cyclistes qui, à cause de leur attitude, mettent beaucoup de
monde en danger. Il y a aussi des conducteurs qui ne réalisent pas à quel point
il passe près de nous en risquant de nous accrocher au passage. C'est dommage,
car la minorité fait mal paraître le reste des utilisateurs», mentionne l'agent
Roy Côté.
Du côté de la Ville de Sherbrooke, on
affirme faire des efforts afin d'améliorer la sécurité des cyclistes. La Ville priorisera
15 projets afin de bonifier son offre en matière de liens cyclables et des
consultations ont eu lieu dans le but de mettre en place les conditions
gagnantes pour accroître la mobilité active de la population. Par exemple, il y
a l'ajout graduel de 1000 bollards, à partir de cet été.
Beaucoup d'efforts sont faits de la
part des villes et du gouvernement afin de faire en sorte que tout le monde puisse
rouler en sécurité et en harmonie.
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La popularité des vélos hybrides et électriques
Toutefois, l'arrivée des vélos hybrides
et électriques vient compliquer la situation. Le partage des pistes semble de
plus en plus problématique, car comme plusieurs vélos électriques peuvent
atteindre 70 km. Rouler à cette vitesse sur une piste cyclable augmente de
façon significative le risque d'accidents graves entre les usagers de la piste.
De plus, La Ville vient aussi de
permettre aux planches à roulettes électriques de circuler sur les pistes cyclables,
donc il y aura plus de monde dans le même espace où circulent aussi des piétons et des joggeurs.
Le casse-tête risque de se compliquer.
Donc, si la vie est comme faire du
vélo et qu'il faut garder son équilibre, pour continuer à avancer vaudrait
mieux commencer à équilibrer tout de suite l'utilisation de la route de façon
encore plus sécuritaire afin de diminuer les risques d'accidents mortels.
Voici quelques règles de base à respecter pour les vélos
1-Roulez en ligne droite ;
2-S'il y a plus d'une voie, roulez
dans celle de droite ;
3-Avant de changer de voie ou
d'effectuer un virage, signalez votre intention et faites la manœuvre après
avoir vérifié qu'il n'y a pas de danger ;
4-Vous pouvez circuler sur la voie
publique, et sur l'accotement, sauf sur les autoroutes, leurs voies d'accès et
où une signalisation vous l'interdit ;
5-Vous devez circuler dans le même
sens que la circulation, sauf si vous êtes autorisé à circuler à contresens ou
en cas de nécessité.