Ce lundi 3 juin au matin, les membres
du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l'Estrie-CSN et du
Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière-CSN se sont
présentés au travail. Ils ont constaté que Transdev a bel et bien déclenché le
lock-out annoncé.
« Aux Autobus de l'Estrie, la
dernière offre salariale est toujours loin des objectifs votés par les membres.
Le comité de négociation a informé l'employeur que nous allions consulter nos
membres et qu'ils voteraient pour l'acceptation ou le refus de celle-ci.
Considérant que notre grève a pris fin vendredi et que nous sommes prêts à
retourner au travail ce matin, nous avons tendu la main à l'employeur, en lui
demandant de lever son lock-out pour éviter davantage d'inconvénients aux
parents et aux élèves, ce qu'il a refusé », souligne Darian Ramirez, président
du syndicat.
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« Hier matin, en assemblée générale,
nous avons de nouveau rejeté les dernières offres de Transdev et nous avons
rapidement envoyé une hypothèse de règlement afin d'éviter le lock-out, nous
aussi. Nous n'avons reçu aucune réponse, même si nous savons que l'employeur a
l'argent pour la satisfaire favorablement. Devant ce cul-de-sac, nous demandons
également la conciliation dès aujourd'hui », déclare Stephen P. Gauley,
président du syndicat des Autobus La Sapinière. « Malgré certaines avancées,
Transdev refuse de reconnaître pleinement les nouvelles données salariales qui
sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au
Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices
et des conducteurs, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération
des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN). À l'automne
2022, tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la
valeur de leurs contrats et une part de cet argent doit se rendre dans les
poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. »
« Depuis le début des négociations, Transdev ne manque pas d'imagination
pour tricoter des offres qui se ressemblent toutes, ajoutant et enlevant des
sommes qui ne bonifient en rien les conditions de travail et salariales de
l'ensemble de ses employé-es. Les chauffeuses et les chauffeurs savent très
bien compter et tout ce «niaisage» fait seulement nourrir la colère des deux
syndicats qui attendent des offres acceptables, vu tout l'argent que Transdev
reçoit du gouvernement depuis l'automne 2022. »
- Denis
Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l'Estrie - CSN*
* CCSNE, SAMVR et SYNDICALISATION -
Estrie