Afin d'intervenir plus
efficacement auprès des personnes en situation de crise en santé mentale, cinq
réseaux locaux de services (RLS) estriens auront maintenant accès à des équipes
mixtes d'interventions psychosociales et policières de proximité.
Un
service essentiel
En contexte d'intervention de
crise, les expériences de pratiques mixtes d'interventions psychosociales et
policières de proximité menées démontrent que la présence ou le soutien
d'intervenants sociaux facilitent le désamorçage de la crise et permettent, notamment, une analyse de la situation psychosociale de la personne et des
facteurs de risque ainsi qu'une estimation de la dangerosité. Ces pratiques
permettent également d'assurer l'accessibilité, la fluidité et la continuité
des services par l'orientation de la personne, de la famille et de l'entourage
vers les services appropriés. En réduisant le risque d'interventions policières
répétées, elles favorisent un retour à une situation d'équilibre, permettant le
rétablissement de la personne dans la communauté. En 2015, un projet pilote, en
partenariat avec le Service de police de Sherbrooke, avait déjà été mis sur
pied pour créer la première équipe mixte d'intervention psychosociale en
Estrie, l'équipe ÉMIP, composée d'un policier et d'une travailleuse sociale
sillonnant le territoire.
« Il a été démontré que le
déploiement d'équipes mixtes d'intervention psychosociale et policière a des
effets directs et très positifs sur le terrain, et je suis très fier
d'accueillir l'une de ces équipes ici, dans Orford. Ce partenariat entre
les policiers et intervenants sociaux est très important et permettra à notre
région de mieux répondre aux attentes de la population. »
- Gilles Bélanger, député d'Orford
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Diminution
des transports à l'hôpital
En 2018, l'Institut universitaire
de première ligne en santé et service sociaux (IUPLSSS) on notait, dans une
étude, que depuis la mise en place de l'équipe ÉMIP sur le territoire
sherbrookois en 2015, le nombre de transports vers l'hôpital avait chuté de
près de 50 % chez les personnes ayant reçu les services de l'équipe; la prise
en charge par le milieu communautaire ou par le réseau social avait augmenté de
51 % et l'emploi de la force par les policiers avait diminué de 11 %. Avec le modèle des nouvelles
équipes, les travailleuses sociales ne seront pas continuellement dans la
voiture de patrouille, mais plutôt dans les bureaux des corps policiers. Elles
pourront ainsi soutenir, conseiller et outiller les policiers, de même
qu'assurer l'arrimage avec les divers programmes et services du CIUSSS de
l'Estrie-CHUS et auprès des partenaires communautaires. Au besoin, elles se
déplaceront sur les lieux pour intervenir auprès de la personne.
« Je me réjouis de
l'ajout de ces équipes mixtes de proximité, dont l'une dans la circonscription
de Richmond. En plus d'offrir une réponse mieux adaptée aux personnes en crise,
ou présentant un état mental perturbé, il sera plus facile de s'assurer qu'ils
reçoivent ensuite les soins dont ils ont besoin.»
- André Bachand, député de
Richmond
Mentionnons que ce projet est financé par le ministère de la Santé et des Services sociaux et par
le ministère de la Sécurité publique pour la somme de 418
000 $.