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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Nourrir la bête

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 15 juillet 2024      

Dimanche matin. La chaleur est en train de s'étirer comme il le faut, comme pour être en grande forme pour une bonne journée! La relative fraîcheur de ce petit matin se révèle déjà une simple apparence. Il suffit d'enfiler quelques mouvements pour s'apercevoir qu'il fait et fera chaud.

Une journée collante, pour reprendre l'image qui, ma foi, sied bien à la situation!

Ma blonde est déjà installée dans la pièce qui nous sert de Chouette petit café confortable dans le confort de notre foyer! Après le premier bonjour, elle me lance :

-       T'as vu, Trump a été victime d'un attentat... »

-       « Manqué, j'imagine? »

Sitôt lancée, ma boutade me trouble...

En même temps, ne jouons pas trop à l'autruche. Qui n'a pas entendu (ou dit !), lors de conversations sur le sujet, la réplique : « y a-tu quelqu'un qui va lui régler son compte, à un moment donné, celui-là? »

Le genre de phrase qui s'adresse parfois à Poutine ou à d'autres personnages, disons, dominants...

Mon trouble, par rapport à ma réaction, vient du fait que là, on n'est pas en situation de conversation plus ou moins sérieuse. Non, là, on est devant une situation réelle : quelqu'un a tiré sur Trump.

Nourrir la bête

Bête de scène, de cirque, bête politique, bête dans son faciès, bête avec son entourage, bête sauvage, parfois, voilà que bien des qualificatifs relatifs à la bête s'appliquent à Donald Trump.

Mais la dernière affaire qu'on souhaite, c'est que la bête politique puisse se draper, en plus, dans la cape d'invincibilité que peut devenir le statut de victime. La balle qui l'a touché devient une nourriture très riche en protéines de manipulation massive pour lui!

La démocratie a des moyens de montrer la porte à quelqu'un de non souhaitable aux yeux de la majorité des citoyens. Plusieurs leviers qui tournent autour d'un axe principal : le vote populaire.

Cette balle de fusil pourrait faire encore plus de ravages que ce gâchis déjà constaté.

Déjà que la foule qui appuie Trump le suit aussi dans ses raisonnements (ses lubies, devrais-je peut-être dire!) antidémocratique, antisystème de justice, antimédias, antiimmigration, proarmes et proretour à une doctrine qui gère la vie morale des Américains, voici qu'en plus, le système a attaqué Trump.

Dans le monde des algorithmes, toutes les théories sont bonnes et amplifiées. Une spirale de statuts qui deviennent un ouragan bien nourri par les interactions exponentielles des fans de Trump. Il suffit de choisir la théorie qu'on souhaite et, bingo!, tout le monde possède sa propre vérité. Vérité qu'il alimentera, évidemment!

C'était déjà trop installé comme phénomène, voilà que ce sera multiplié par mille!

Je note au passage le premier geste de Trump qui quitte la scène après les coups de feu. Son réflexe de dominant de ses troupes est acéré et intact : « Fight! Fight! ». « Combattez! »

Encore une fois, comme lorsqu'il a galvanisé ses troupes pour attaquer le Capitole, Trump réussit à alimenter le feu et se retire. Pyromane satisfait de sa journée et de son sort.     

Je ne peux comprendre que quelqu'un ne voie pas le danger de cette situation.

La violence engendre la violence

Qu'elle soit orale, physique ou virtuelle, la violence ne peut se reproduire qu'en créant plus de violence.

Je vous ai déjà partagé ma vision du peuple américain divisé en deux camps, séparés par une ligne au sol et qui s'invectivent copieusement. En plus tout le monde est armé. Et là, un des camps peut accuser l'autre de tentative de meurtre...

Œil pour œil, dent pour dent est une maxime qui semble animer Trump depuis des décennies. Là, il est une victime et bénéficie d'une armée de citoyens armés et potentiellement gonflés d'une mission.   

Il ne faut jamais nourrir la bête qui fout le trouble.

Il ne fallait surtout pas nourrir celle qui habite Trump...

 

Clin d'œil de la semaine

Il ne me vient que des clins d'œil autour de l'expression « se faire tirer l'oreille ». Je vous laisse avec ça!


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