Une étude publiée sur Digimind révèle
que 87 % des préadolescents (11-12 ans) utilisent au moins un réseau social de
manière régulière en France. Ce chiffre démontre à quel point internet et ses
outils sont ancrés dans le quotidien des Français.
Entre les contenus parfois inappropriés (brutaux ou à
caractère sexuel), la montée en puissance de la cybercriminalité et l'effet
nocif des écrans sur la santé des plus jeunes, il est tout à fait légitime que
chaque parent s'inquiète de la sécurité de ses enfants derrière les écrans.
D'ailleurs, France Info a dévoilé qu'entre 10 et 14 ans, huit enfants sur dix
surfent sur internet sans l'accord de leurs parents.
Une proposition de loi a été
faite en France pour renforcer le contrôle parental et protéger au mieux les
enfants lors de leur navigation sur internet. Mais le contrôle parental
suffit-t-il alors à protéger les enfants ?
À quoi sert le contrôle parental ?
Une enquête d'ExpressVPN met en évidence
les dangers auxquels les enfants sont exposés lors de leur navigation sur les
réseaux sociaux : cyberintimidation, risque de dépression, atteinte à la vie
privée. Au travers d'une application, le
contrôle parental permet de :
●
Limiter la durée d'utilisation des réseaux
sociaux (les enfants y passent en moyenne 28 minutes par jour) ;
●
Bloquer l'accès à certains sites et applications
jugés dangereux en créant une liste noire ;
●
Interdire la saisie de données personnelles sur
les sites de jeux par exemple ;
●
Consulter régulièrement l'historique de
navigation de l'enfant.
Pour contrôler la navigation des enfants sur les réseaux
sociaux, de nombreux logiciels existent :
●
mSpy, un logiciel espion créé en 2020 à Londres
et considéré comme le meilleur de sa catégorie ;
●
Norton Family, une application intuitive pour
superviser la navigation des enfants ;
●
Xooloo qui se démarque par son approche
pédagogique.
Autres précautions à prendre
Les fonctionnalités offertes par les applications de
contrôle parental sont efficaces dans une certaine mesure. Elles ne sont pas
totalement abouties et ont aussi des limites. Les failles de sécurité peuvent
notamment mettre en danger les informations personnelles des utilisateurs du
logiciel.
D'après un article paru sur Le Devoir,
TeenSafe aurait involontairement laissé fuité les identifiants et mots de passe
Apple de quelques milliers d'utilisateurs. Family Orbit aurait également été
victime d'un bug ayant permis la divulgation de plus de 280 Go de photos et
vidéos d'enfants. Imaginez ces données entre les mains d'une personne aux
intentions douteuses.
Pour optimiser la protection de vos enfants, vous devez
faire preuve de pédagogie et échanger avec ces derniers sur les risques liés à
une mauvaise utilisation.
Il est aussi conseillé
d'installer les appareils connectés dans les espaces communs et non dans les
chambres des enfants. Si ce n'est pas possible, établissez des codes d'accès
hautement sécurisés que vous êtes seul(e) à connaître.
Conclusion
Alors que les enfants acquièrent leurs premiers
smartphones entre 10 et 12 ans en France, 57 % des parents déclarent ne pas
utiliser le contrôle parental selon les statistiques publiées sur Senat.fr.
Avec la prolifération de la cybercriminalité, les
enfants sont de plus en plus exposés à des contenus inadaptés et possiblement à
fort impact psychologique.
D'ailleurs, la proposition de loi n° 2022-300 du 2 mars
2022 affirme que les appareils donnant accès à des contenus susceptibles de
nuire à l'épanouissement des mineurs doivent être équipés d'un « dispositif
aisément accessible et compréhensible permettant à leurs utilisateurs de
restreindre ou de contrôler l'accès » à ces services et contenus.