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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

La nostalgie. La saine et l’autre.

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Photo : Pexels.com
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 23 janvier 2023      

La nostalgie m'est utile. Souvent.

J'entends avec un plaisir caractéristique certains airs du passé. Ce n'est généralement pas la qualité de la chanson qui prévaut. C'est ce qu'elle évoque comme souvenir.

Certains vieux airs sont comme certaines vieilles photos : ils ont ce pouvoir de nous téléporter dans le temps! Parfois, une simple odeur peut nous téléporter aussi!

Je me dis souvent, à voix basse pour ne pas faire trop « mon'oncle », que « c'était le bon temps », quand ces souvenirs me téléportent à d'autres moments de ma vie.

Pour moi, c'est de la nostalgie saine. Celle qui nous ramène à des repères familiers. Qui ramène à des émotions généralement heureuses. J'en ai parlé déjà, mais j'ai souvent constaté que la mémoire est un filtre qui a tendance à conserver les bons aspects d'un moment vécu. C'est pratique, pareil!

Plus tôt, cette semaine, j'ai vu ma fratrie. Les quatre enfants réunis. Doux moments que ceux-là! Chaque fois que ça se produit, la nostalgie emprunte un bout de nos entretiens et nous ramène à certains moments précis de notre histoire familiale. On ne conserve pas toujours la même version des détails. Une question d'angle, j'imagine. Ou encore, le filtre de la mémoire vient modeler un peu le souvenir. Pas dans sa substance, généralement, mais dans sa forme.

La nostalgie saine est bienfaisante. Elle procure une chaleur et des petits moments de bonheur précieux.

La nostalgie moins saine

L'affaire avec la nostalgie, c'est qu'elle peut aussi nous empêcher d'avancer. D'évoluer.

Par exemple, si notre principal argument pour critiquer les enfants d'aujourd'hui est de répéter que « dans mon temps, on marchait deux milles dans la neige jusqu'aux aisselles pour aller à l'école, pis on ne chialait jamais », disons que c'est de la manipulation nostalgique assez malsaine, merci.

Je pense à tout ça, ce matin, quand je regarde l'état de notre hiver actuel. Et des quelques-uns derrière nous. Et de ceux qui s'en viennent...

Je me surprends à repenser à ces forts construits dans la neige, à Sherbrooke, sur le terrain familial, tout au cours du mois de janvier et février. Ça prenait une quantité de neige pas mal plus grande que ce qui nous est offert maintenant. Et non, ce n'est pas parce que j'étais plus petit que j'avais l'impression qu'il y avait plus de neige dans le temps! Et non, ce n'est pas « parce que dans le temps, ils soufflaient la neige sur les terrains! Dans mon quartier, ça ne se faisait pas.

J'ai donc une nostalgie avouée des hivers de mon enfance.

Le côté sain de cette nostalgie? Mes souvenirs sont heureux. Mais ça deviendrait contreproductif et malsain de répéter ad nauseam : « quand j'étais petit, il y avait de la neige! »

La nostalgie nous nourrit de belle manière. Mais s'accrocher au passé et refuser d'avancer devient néfaste. C'est cette coupure qu'il faut apprendre à faire. Vivre trop intensivement dans la nostalgie empêche la création de nouveaux moments heureux.

Par rapport à l'hiver...

Par rapport aux saisons qui se dérèglent, il faut s'adapter pour conserver un équilibre personnel. Le mot deviendra même une priorité collective, je pense : s'adapter.

Sans s'y réfugier constamment, la nostalgie permet aussi de constater les changements dans notre environnement. Mais si la nostalgie peut devenir malsaine quand on y habite trop, nier en bloc qu'il y a des changements climatiques me semble bien pire...

 

Clin d'œil de la semaine

Ce qui arrive aujourd'hui meublera la nostalgie de demain. Autant que ce soit beau!


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