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Je l’ai eu tough…c’est mon excuse !

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Photo : Malgré les épreuves, Jean-Gilles a toujours gardé espoir. Il est un exemple de courage pour Isabelle Perron.
Isabelle Perron Par Isabelle Perron
Mercredi le 18 avril 2018      

On excuse les mauvais chemins empruntés par certains parce qu'ils « l'ont eu tough ». S'ils l'avaient eu plus facile, ils auraient sans doute pu vivre la vie qu'ils souhaitaient, faire des choix différents. Ce n'est pas leur faute ce qui leur arrive... Je suis consciente que certains débutent avec deux balles deux prises, mais j'ai de la difficulté à concevoir que ça justifie de s'asseoir sur ses lauriers.

Chaque fois, je pense à ce petit bout de femme menue et délicate qui a vu son enfance basculer dans le monde adulte trop rapidement. Laissée à elle-même dans un milieu familial peu conven-tionnel, voire dysfonctionnel, Maude devait se frayer une place dans cette jungle humaine sans munition.

Oubliez les repas chauds préparés avec amour, l'encadrement familial, le support moral et l'argent qui coule comme l'eau d'érable au printemps ! Disney l'avait épargnée.

J'ai réalisé au visionnement de la série Fugueuse que son adolescence aurait pu prendre une toute autre tangente. La peur de l'abandon et le désir d'être aimée auraient pu aveugler son ju-gement encore quelque peu embryonnaire à cet âge. Mais son instinct de guerrière lui a fait em-prunter d'autres chemins.

À l'âge adulte, on lui attribue le statut d'orpheline. Malgré tout, elle contamine ceux qui la croisent par son sourire sincère et chaleureux. Elle a toujours cette flamme dans les yeux, même dans les plus grandes noirceurs.

Si des experts avaient fait des pronostics, ils lui auraient sans doute prédit un parcours plus si-nueux. Je m'émeus toujours devant ces gâcheux d'hypothèses. Avec le noir, le gris et le fade... elle a fait de sa vie un chef-d'oeuvre coloré.

À 27 ans, elle a sauté dans le vide, sans filet de sécurité afin de devenir une courageuse entre-preneure. Et vous savez quoi ? Elle connait un lumineux succès. De jeunes enfants, une nou-velle maison, une expérience peu étoffée en la matière... elle aurait pu trouver de nombreuses excuses pour rester accrochée à son confort. Mais elle a choisi de nager dans l'océan de sa passion authentique qui n'a jamais cessé de fleurir. Armée mieux que personne contre les in-tempéries, elle saisit chaque petit moment de bonheur enfin d'en faire les plus beaux bouquets de fleurs.


Lui, il aurait eu toutes les excuses du monde de se plaindre, mais il a fait le choix inverse. Il ins-pire tout le monde par son courage et sa résilience. À 8 ans, il entend ces trois mots qui allaient changer le cours de son enfance : leucémie myéloïde aiguë. À travers les tourbillons de traite-ments et de rendez-vous loin de ses amis, Jean-Gilles n'a jamais arrêté de s'inventer un monde de chorégraphies et de chansons entre deux solutés. On a déjà connu plus glamour comme piste de danse, mais il en faisait fi.

Après la greffe de moelle osseuse et la période de rémission, cette leucémie légèrement dépen-dante affective est revenue. Comme Jean-Gilles n'a jamais voulu apprendre la définition du mot découragement, elle a dû repartir chez elle bredouille. Aujourd'hui, la rémission lui sourit de nou-veau avec cette faculté de transformer chaque petit moment banal en grand moment d'émerveillement. Sa force intérieure inspire tous ceux qui croisent sa route.

Puis, il y a cette triple médaillée des jeux paralympiques de 1992. Elle a perdu son avant-bras dans un accident de boucherie à l'âge de cinq ans. Elle aurait eu tous les droits de s'écrouler à ce moment précis, mais elle a choisi de briller partout à travers le globe. Les olympiens m'ont toujours fascinée par leur rigueur et leur ténacité, mais j'avoue que mon sentiment est quintuplé lorsque je pense à la charmante Caroline Viau. Elle a choisi de faire un croque-en-jambe à cet obstacle et ainsi servir de courroie de transmission à l'inspiration de ses quatre garçons et au reste de la population avec ses inspirantes conférences.

À la lumière de ces histoires, je réitère que s'empêcher d'avancer parce qu'on « l'a eu tough » n'est pas une excuse, mais un choix. On choisit de porter notre bagage de vie comme une force ou un handicap. Même si la chance est une donnée inégale et parfois injuste. Même si elle fait vivre certains moments de découragement et qui donne envie de tout abandonner. C'est humain d'être déstabilisé devant l'inconnu.

Il ne faut juste pas perdre de vue que chaque défi nous apprend à être une meilleure personne, plus compréhensive et mieux outillée à affronter la suite. :)


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