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Le 23 janvier prochain, 36 centres de la petite enfance
(CPE) de l'Estrie participeront à la journée de grève nationale, ce qui
représente plus de 850 travailleuses et travailleurs affiliés à la
Confédération des syndicats nationaux (CSN). Le syndicat assure que les parents
concernés seront informés directement par leur CPE.
Un mouvement qui
s'étend à travers le Québec
La grève du 23 janvier touchera toutes les régions du Québec
où la CSN est présente. C'est près de 13 000 travailleuses et travailleurs
de CPE affiliés à la CSN qui exerceront une première journée de grève dans le
but de faire avancer leurs revendications à la table de négociation. Après plus
de huit mois de pourparlers et alors que leur convention collective est échue
depuis le 1er avril 2023, les employés des CPE jugent que le gouvernement tarde
à trouver des solutions pour répondre à leurs demandes. Les parents concernés
par cette grève seront informés par leur CPE afin de prévoir les impacts sur
leurs familles.
Un contexte tendu
La CSN représente 80 % des CPE syndiqués au Québec, soit
plus de 400 établissements. Toutefois, avant les fêtes, le gouvernement a
choisi de conclure des ententes avec d'autres organisations syndicales, une
décision qui a laissé la CSN perplexe. Cette dernière continue de négocier pour
obtenir des améliorations significatives aux conditions de travail et aux
salaires, dans le but de contrer la pénurie de personnel et de valoriser les
emplois en CPE.
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Des revendications
claires
Les principaux points en litige incluent les salaires, la
charge de travail et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers. Les
travailleuses demandent notamment :
-
Une réduction de la charge de travail ;
-
Une meilleure rémunération pour assurer l'attraction
et la rétention du personnel;
-
Des primes de disparité régionale pour les
employés de certaines régions éloignées;
-
Des mesures pour améliorer la qualité des
services, notamment par des ratios bien balisés entre le nombre d'éducatrices
et d'enfants et un meilleur soutien pour les enfants avec des besoins
particuliers.
De son côté, le gouvernement souhaite obtenir plus de
flexibilité dans l'organisation du travail afin d'améliorer les services
offerts aux citoyens.
Avec cette journée de grève, les travailleuses
des CPE souhaitent envoyer un message clair : l'avenir du réseau passe par des
investissements significatifs pour améliorer les conditions de travail et, par
conséquent, la qualité des services offerts aux enfants et aux familles.