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Les leurres duplessistes à la sauce Legault

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Daniel Nadeau Par Daniel Nadeau
Mercredi le 18 juin 2025      

Il y a quelque chose de malaisant à vivre dans une société où les projets d'infrastructures deviennent des enjeux électoraux. C'est encore plus gênant lorsqu'un dossier d'infrastructure devient un bêtisier humoristique politique qui rappelle avec gravité que les débats politiques au Québec s'attachent à l'accessoire, refusant de discuter des choses essentielles. Je ne peux m'empêcher d'écrire aujourd'hui sur le projet de troisième lien à Québec du gouvernement Legault. Cherchons à comprendre les tenants et les aboutissants de ce dossier sans en discuter la seule utilité, soit les besoins de la population de la région de la capitale nationale en matière d'infrastructures. Tout a été dit à ce sujet.

Le nouveau vieux projet de troisième lien à Québec

Le gouvernement Legault refait un tour de roue avec son projet de troisième lien à Québec. Un dossier qui est une sorte de bêtisier politique ou encore un mauvais film d'humour satirique sur les vicissitudes de la politique. Le projet de troisième lien à Québec, proposé par le gouvernement Legault, illustre parfaitement les dynamiques parfois déroutantes de la politique partisane. À première vue, ce dossier pourrait être perçu comme un simple projet d'infrastructure destiné à répondre aux besoins de circulation d'une ville en pleine expansion. Cependant, un examen plus approfondi révèle que ce projet s'inscrit dans une tradition politique où les promesses et les discours habiles visent principalement à capter l'attention d'un électorat local, plutôt qu'à répondre à des réalités pertinentes. Par sa nature, même le projet de troisième lien évoque les méthodes de la « vieille politique » et il rappelle les promesses souvent illusoires de l'époque de Duplessis en soulevant des questions plus larges sur la sincérité et la transparence en politique.

Petite histoire du projet de troisième lien

Le troisième lien entre Québec et Lévis est une promesse électorale qui suscite des débats passionnés et des controverses. Le gouvernement lui-même a semé la controverse en faisant de nombreux aller-retours avec ses bitubes et ses tergiversations. Il a demandé des études et il n'en respecte pas les conclusions.

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Alors que le gouvernement Legault a longtemps soutenu que ce projet était essentiel pour désengorger le réseau routier et améliorer la mobilité régionale, les critiques lui reprochent sa pertinence, son coût et son impact environnemental. La question fondamentale est : pourquoi le gouvernement persiste-t-il à défendre un projet qui semble susciter autant d'opposition et de scepticisme ?

Le projet est d'autant plus controversé qu'il semble s'inscrire dans une tradition politique en pente ascendante, où les dirigeants rendent des comptes plus à la satisfaction électorale qu'à la rationalité des projets. Cela fait écho à des périodes antérieures, où des infrastructures ont été mises en place sur des promesses éphémères et des arguments souvent biaisés, sans tenir compte des besoins réels des citoyens.

Les leurres en politique partisane

Le concept de leurre est fondamental pour comprendre la dynamique actuelle du projet de troisième lien. En politique, un leurre se réfère à une promesse ou à une initiative qui vise principalement à attirer l'attention des électeurs sans nécessairement s'accompagner d'un plan d'action cohérent ou réalisable. Les dirigeants politiques peuvent présenter ces projets comme des solutions miracles à des problèmes complexes, tout en négligeant les résultats à long terme.

Les stratégies de communication entourant le troisième lien illustrent cette dynamique. Le gouvernement présente ce projet comme la clé d'un avenir radieux, promettant une amélioration significative de la qualité de vie des citoyens. Cependant, en parallèle, les études et les opinions d'experts remettent en question l'efficacité d'un tel projet pour réellement diminuer le trafic et améliorer la mobilité. Ce décalage entre promesses et réalités est révélateur d'une politique partisane qui tient davantage à satisfaire les désirs de son électorat qu'à répondre à des besoins sociétaux profonds.

Duplessis sort de ce corps...

En posant un regard critique sur le projet de troisième lien, il est impossible de ne pas établir des parallèles avec la politique de Duplessis. À cette époque, les promesses des bouts de routes, souvent irréalistes, étaient à la fois des outils de manipulation de l'électorat et des vecteurs de contrôle social. Les grands projets annoncés par l'ancien premier ministre ne s'accompagnaient pas nécessairement d'une analyse rigoureuse de leurs impacts. Ces initiatives visaient plutôt à créer un climat d'optimisme parmi les électeurs, les encourageant à soutenir un système politique qui leur promettait l'essor économique sans offrir de garanties concrètes.

Le projet du troisième lien peut être perçu comme un héritier de cette tradition. En promettant des solutions rapides à des problèmes complexes, le gouvernement Legault risque de reproduire les erreurs du passé. D'une manière poignante, ce projet représente une tentative pour maintenir un certain pouvoir d'attraction sur un électorat dont les préoccupations évoluent et qui rechigne devant des solutions simples et qui s'attend à des réponses plus nuancées et plus réfléchies.

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Notre santé démocratique

Le projet de troisième lien soulève également des questions plus larges sur le débat démocratique et le rôle des citoyens dans le processus décisionnel. Les leurres en politique tendent à créer une déconnexion entre le discours des élus et les préoccupations réelles des électeurs. Dans ce contexte, la question de la participation citoyenne devient cruciale. Comment les citoyens peuvent-ils s'engager dans un processus démocratique qui semble souvent déconnecté des réalités du terrain ?

Il est indispensable de favoriser un dialogue ouvert et progressif entre les décideurs et la population. Les initiatives comme des consultations publiques, des études d'impact environnemental et une transparence accrue sur les choix politiques peuvent contribuer à rétablir cette connexion. Toutefois, cela nécessite un changement de paradigme de la part des élus, qui doivent être prêts à écouter et à intégrer les avis diversifiés de leurs concitoyens.

La persistance des leurres en politique, comme en témoigne le projet de troisième lien, appelle à une réévaluation du rôle des élus et des modèles de développement promis. La politique moderne ne devrait pas être un spectacle, mais un exercice de responsabilité et de transparence. Les électeurs, de leur côté, doivent s'impliquer de manière active et critique en exigeant des preuves tangibles de l'efficacité des projets proposés. Ce changement nécessite une éducation politique et civique accrue, ainsi qu'une culture de dialogue et d'écoute.

Le troisième lien : que de la politique...

Le projet de troisième lien à Québec est révélateur des leurres qui caractérisent souvent la politique partisane. Malgré les promesses d'amélioration de la mobilité et du bien-être, il est important de rester vigilant devant des projets qui peuvent masquer des intérêts électoralistes. En réfléchissant aux leçons de l'histoire, notamment celle de l'ère de Duplessis, il est impératif que les citoyens et les élus travaillent main dans la main pour construire un avenir durable et plus responsable. La politique ne doit pas seulement être une série de promesses, mais un engagement authentique envers la population, unissant les considérations électorales aux réalités et aux besoins sociétaux.

Avec cette approche, nous pouvons espérer un avenir où les projets d'infrastructure, tels que le troisième lien, seront véritablement au service de la communauté, fondés sur une analyse rigoureuse et une véritable volonté collective. Une approche qui nous permettra collectivement de nous sortir des leurres duplessistes à la sauce Legault... 

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