Selon l'Association
des professionnels de la construction et de l'habitation de l'Estrie (APCHQ Estrie), le Plan Nature,
adopté le 6 juin 2023, « paralyse la construction de nouveaux logements et
de nouvelles habitations à Sherbrooke. »
Pour
l'APCHQ Estrie,
ce plan est « un obstacle majeur qui alimente la
crise du logement ».
Dans
ce contexte, l'APCHQ
Estrie
souhaite que la Ville de Sherbrooke revienne sur certains aspects figurant dans
ce plan. Notamment, elle demande des « assouplissements d'urgence pour
accélérer les mises en chantier ».
Donner
un toit aux familles tout en protégeant l'environnement à Sherbrooke
Toujours
selon l'APCHQ Estrie,
ce plan visant à protéger 45 % des milieux naturels de la ville « a freiné
davantage le développement résidentiel à Sherbrooke. » Notamment, l'APCHQ Estrie soulève le fait que
« les projets
de résidences unifamiliales, de duplex bigénérationnels et d'immeubles à
logements sont sur la glace et bloqués par le Règlement de contrôle
intérimaire, même si ces projets respectaient minutieusement les règles
d'urbanisme de la Ville de Sherbrooke. »
De
plus, l'APCHQ Estrie
indique que « les mises en chantier à Sherbrooke sont au ralenti depuis
trois ans. » Selon leurs données, « il s'agit d'une baisse de
35 % en avril dernier par rapport à la même période en 2023. » Selon
la Société canadienne d'hypothèque et de logements (SCHL), le taux
d'inoccupation des logements sera à 1,3 %. Cette situation est
préoccupante pour les employeurs de l'Estrie lorsqu'ils veulent recruter des
étudiants. Elle inquiète aussi les établissements d'enseignement de la région
lorsque vient le temps de loger la population étudiante.
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« Il y a urgence d'agir pour construire de
nouveaux logements et des assouplissements d'urgence au Plan Nature sont
nécessaires avant qu'il ne soit trop tard. Nous sommes d'accord avec les
objectifs du Plan Nature de protéger l'environnement et de préserver les
milieux humides. Cependant, c'est tout le secteur de l'habitation qui est
paralysé et impacté par cette réglementation qui va trop loin. La Ville de
Sherbrooke n'a pas le luxe de se priver de nouveaux logements ! La Ville peut,
tout en protégeant les milieux naturels, accélérer le rythme des mises en
chantier dès maintenant. Nous le répétons : les acteurs de l'habitation font
partie de la solution. Nous sommes aussi prêts à collaborer étroitement avec la
Ville pour l'aider à résoudre la crise », a déclaré monsieur Diego Zol,
président de l'APCHQ Estrie.
Les
recommandations de l'APCHQ
L'APCHQ Estrie demande à la Ville, entre autres, de
permettre « certaines activités de construction sous
certaines conditions ». Elle souhaiterait que la réglementation puisse prévoir
« des mécanismes afin de permettre la délimitation précise et exacte des
secteurs de protection. » Un soutien technique aux promoteurs serait aussi
apprécié dans le but de « les aider à comprendre et à respecter les
exigences environnementales ».
L'APCHQ Estrie recommande aussi de proposer des
« incitatifs financiers aux promoteurs qui intègrent des éléments
écologiques dans leurs projets ». Notamment, il y aurait « la préservation des arbres existants,
la création d'espaces verts ou l'utilisation de matériaux durables ».
Finalement,
l'APCHQ Estrie demande à la
Ville de Sherbrooke une accélération du « processus
de rédaction et d'adoption de la nouvelle réglementation visant à mettre en
œuvre le Plan Nature. » Pour cette
association, il est important « de passer cette période de contrôle
intérimaire dès que possible et de se doter de règles claires, réalistes et
stables. »