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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

À qui appartient le beau temps et pragmatisme

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François Fouquet Par François Fouquet
Mardi le 2 décembre 2025      

Le titre d'un album de 1977 de Paul Piché. La phrase À qui appartient l'beau temps ? a été fredonnée des milliers de fois par vous et moi. Elle intervient dans Heureux d'un printemps, une des chansons de feux de camp les plus populaires.

Piché se pose la question de l'appartenance du beau temps. Il parle de l'hiver qui est blanc de poésie pour les uns, mais sale et gris pour les autres. Ceux qui ne peuvent se loger et qui gèlent dans des endroits mal famés. L'été, c'est les vacances pour les mieux nantis, mais les sueurs pour les travailleurs qui s'occupent des vacanciers. Au fond, chante Piché, on vit rien qu'au printemps; le printemps dure pas longtemps.

On vit le temps que l'espoir que rapportent les premiers rayons de soleil après l'hiver s'estompe à la vue des problèmes qui ne se règlent pas.

Tout ça n'est qu'une chanson. Je sais.

Une sorte de poésie. Je sais.

Le temps n'est plus à la poésie, aux rêves et aux espoirs d'un équilibre social et d'une répartition de richesse plus équitable. Je sais.

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Les pragmatiques, les nouveaux lucides ?

Je me souviens de Lucien Bouchard qui s'exclamait, haut et fort : « les Québécois doivent travailler infiniment plus! » C'était en 2006. Ça suivait d'un an sa participation au manifeste des lucides. Ils étaient 12 lucides Canadiens dans l'aventure. Je trouve encore aujourd'hui que le choix de se qualifier eux-mêmes de lucides était prétentieux. Mais bon. Ce n'était pas un concours d'humilité. Concours que n'aurait pas gagné M. Bouchard de toute façon.

L'idée était de mettre en place des concepts basés sur des données quantifiables. Sa malheureuse déclaration provenait de l'analyse de ses indicateurs de performance comparant le Québec à l'Ontario et aux États-Unis.

Depuis, je continue de me dire qu'interpréter aussi librement un indicateur démontre un énorme manque de lucidité.

Bref.

À qui appartient l'beau temps a été chantée en 1977. Mais elle est encore plus mordante aujourd'hui. Les mieux nantis sont bien mieux nantis qu'à l'époque, surtout par rapport aux moins nantis qui souffrent tellement plus... Les écarts se creusent. Celles et ceux du milieu sont aux prises avec des troubles anxieux liés à toutes sortes de niveaux de performance imposée par une société lucide...

Indicateur supplémentaire, Monsieur Bouchard.

Le mot à la mode, maintenant? Pragmatique

Au nom de l'urgence Trumpienne, on met tous nos sous sur l'équilibre économique. L'environnement ne compte plus, les projets de loi déposés imposent tout sur leur passage.

Il y a du bon et du moins bon dans tout.

Mon point est le suivant : je ne crois pas que les Québécois avaient voté pour pareil changement de cap politico-social initié par la CAQ dans la dernière année du mandat. Pas plus que je me sens rejoint par plusieurs abandons de gestes pourtant importants pour la sauvegarde de l'environnement (ou de ce qui peut être encore sauvé!) par le Fédéral.

Le pragmatisme est aidant pour faire face à un Trump dont le raisonnement me rappelle les super-balles de mon enfance qui revolaient dans tous les sens et tout le temps !

Mais de tout changer sans l'ombre d'une discussion préalable ne relève pas du pragmatisme. C'est même un pas vers quelque chose d'autoritaire.

Allez! Soyons pragmatiques: à qui appartient le beau temps, au final ?

Clin d'œil de la semaine

Le simple fait de dire que quelque chose est important pour nous n'arrange rien si on n'agit pas.  Il me semble que c'est pragmatique, cette phrase-là !  


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