Le mois de juillet 2023 a été très
pluvieux en Estrie, notamment à Sherbrooke. La ville a reçu, au cours du mois,
300 millimètres de pluie. Le record était de 220 millimètres en 1974.
Mai et juin ont été très secs
Toutefois, même si un record de
précipitations a été fracassé, il s'agit plutôt d'un concours de circonstances
selon le météorologue d'Environnement Canada, Jean-Philippe Bégin. « Mai et
juin ont été des mois très secs. Pendant ces deux mois, il n'y a pratiquement
pas eu de pluies ni d'orages. Par contre, la situation a énormément changé à
partir de juillet. Le mois a été très humide et, ainsi, les orages et les
pluies ont été beaucoup plus fréquentes», explique monsieur Bégin. « Oui, il s'agit
d'un record, mais c'est n'est pas si surprenant si on tient compte des
températures de mai et de juin», ajoute-t-il.
Les données météorologiques d'Environnement
Canada représentant l'entièreté du mois de juillet seront divulguées dans les
prochains jours.
|banniere-article|
Les cultivateurs en Estrie vivent des moments difficiles
Les cultivateurs dans la région
estrienne connaissent leur lot de difficultés depuis la fin du mois de juin en
raison de la météo. Les pluies abondantes de juillet et l'humidité ont eu des
répercussions, notamment, sur les coupes de foin et sur les cueillettes de
fruits. « Depuis le 23 juin, la pluie a causé beaucoup de retard. La qualité du
foin, à cause de la pluie, a énormément baissé et, de ce fait, nous n'arrivons
plus à en vendre en grandes quantités. Nous avons beaucoup de pertes
financières. De plus, ces circonstances risques d'avoir des répercussions sur
la nourriture pour les animaux. Le foin contient entre 16 et 20% de protéines
et pour balancer ce manque, nous allons devoir rajouter des moulées, ce qui
augmentera les coûts pour les producteurs», explique Michel Brien, président de
l'UPA-Estrie et producteur de lait et de foin de commerce à Racine.
« Pour nous aider, nous pensons faire une demande auprès de la
Financière agricole du Québec. Nous allons voir s'il n'y aurait pas un
programme pour nous soutenir», ajoute monsieur Brien. En ce qui concerne les cueillettes
des fruits, l'humidité a entrainé beaucoup de moisissure et encore plus de
pertes. « C'est très décourageant et stressant au niveau de notre rentabilité»,
mentionne Michel Brien. Pour avoir une réponse concernant les demandes
financières effectuées par l'UPA-Estrie, le président souligne qu'il doit
attendre encore quelques semaines avant de savoir si les cultivateurs pourront
en bénéficier.