Voilà.
C'est fait.
La Fête
du Lac des Nations de Sherbrooke est terminée. Pas pour de bon, mais pour cette
année!
Une
année qui passera à l'histoire pour plusieurs raisons!
D'abord,
la série des annulations de spectacles qui sont venues chambouler une grille
annoncée en grande pompe il y a quelques mois. Ce n'est pas rien, puisque les
spectacles constituent un des deux grands pôles attractifs de la Fête. Il faut
saluer au passage la qualité du rebond de l'organisation quant aux artistes
dits de replacement.
Puis,
des conditions météo changeantes, variables, instables (appelez cela comme vous
le voulez!), ont complexifié le travail. Pour la première fois à ma
connaissance, une cellule de crise a agi en permanence pendant les 6 jours de
la Fête pour déterminer les moyens ponctuels à prendre pour s'adapter.
Et ce
n'est pas si simple. Lorsque les conditions sont réunies presque en permanence
pour favoriser la construction de systèmes météo violents, il faut être prêts.
Sans compter qu'une des particularités de ces événements météo, c'est qu'ils
frappent de façon très locale et de façon très soudaine.
Et autre
raison pour passer à l'histoire, l'achalandage du samedi a probablement
fracassé un record, malgré les humeurs maussades de Dame Nature!
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Et
les feux, dans tout cela?
Qu'on le
veuille ou non, notre état d'esprit est influencé par ce qui se passe un peu
partout au Québec. À partir des grands feux de forêt jusqu'à l'effet très
contradictoire de la sécheresse qui sévit au nord du Québec et des inondations
qui noient le sud au même moment, tout est en place pour attirer notre
attention.
En plus,
cet état d'esprit est alimenté par la distribution de tornades, de vents et
d'orages violents qui frappent de façon aléatoire avec plus de générosité que
ne saura jamais le faire Loto-Québec.
Des
milliers de Québécois ont pigé (et continueront sans doute de piger) le mauvais
numéro...
Vient
donc la délicate question de la présentation même des feux d'artifice, l'autre
pôle attractif de la Fête.
Est-il
pertinent, voire décent, de maintenir l'offre qu'on sait polluante de ces feux?
Et qu'en
est-il du plaisir qu'ont manifestement les gens à voir ces feux?
Comment
mesurera-t-on la balance entre les effets nuisibles et ce plaisir?
Le
principal point en tenir en compte, c'est la façon d'aborder la question. Les
commentaires lus jusqu'à maintenant vont des maux d'humeur jusqu'à, littéralement,
du mépris et de la haine.
De façon
incontournable, à mon œil, les feux de la Fête auront valeur de symbole dans le
contexte actuel. La très mauvaise qualité de l'air qu'on respire depuis le
début de l'été lance à elle seule le débat.
Il sera
intéressant de vérifier notre comportement par rapport à un enjeu qui ne touche
pas un aspect nécessaire de notre vie courante, mais qui est un élément qui
apporte du plaisir aux yeux de milliers de personnes.
Ce sera
intéressant parce que la façon de bâtir notre raisonnement viendra s'appliquer
ensuite à d'autres pans de la société.
Imaginons
une grille d'évaluation qui viendrait guider notre choix dans le cas de la
tenue ou non des feux. Logiquement (et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres),
la même grille ne devrait-elle pas s'appliquer à tous les bateaux qui circulent
sur les lacs? En d'autres mots, est-ce que c'est un droit absolu de naviguer
comme on l'entend avec le bolide flottant que l'on souhaite?
Les
feux qui mènent à une intersection
Généralement,
c'est l'inverse. L'intersection amène la présence de feux de circulation pour
éviter les dangers.
Là, ce
sont les feux d'artifice qui mènent à une intersection. Nous aurons des choix à
faire dans nos vies respectives.
Et ce ne
sera pas simple. Peut-être même brutal.
Voilà
pourquoi la manière d'analyser et communiquer les choses sera cruciale :
pour éviter une trop grande brutalité.
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Par
rapport à la Fête du lac des Nations elle-même, je fais un constat
majeur : la volonté des gens à se rendre sur place que le temps soit
clément ou non est presque touchante!
On
discutera sûrement de la pertinence de tenir des feux d'artifice encore.
Mais on
ne discutera pas de la pertinence même de la Fête comme élément rassembleur
d'une vaste collectivité.
Clin
d'œil de la semaine
Diminuer notre empreinte
sur une Terre que l'on emprunte. Aussi simple que ça!