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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

La place de l’insulte et l’injure

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 27 mars 2023      

Je ne saisis pas ça.

Je veux dire la dynamique par laquelle on se donne le droit de garrocher des poignées d'insultes et d'injures quand et comme on le souhaite.

Ça rappelle l'intimidation des cours d'école, mais à la puissance 10 proposée par les médias sociaux. Soudainement, ce n'est pas que le faiblard qu'on attaque en groupe, c'est tout le monde qu'on peut attaquer, presque en toute impunité. Et les médias sociaux nous permettent de multiplier la force du groupe d'assaillants en créant des collectivités prêtes à attaquer à tout moment.  

Au nom, souvent, de la liberté. Paradoxal, quand même!

Cela dit, je saisis bien la colère qu'on peut ressentir quand tout va mal. Quand la guerre s'enlise, quand les dérives climatiques frappent, quand les gouvernements (tous paliers confondus) ne répondent pas aux attentes.

Ce que je saisis bien aussi, c'est l'état d'esprit qui peut nous animer quand on voit les ratés d'un système de santé qui n'arrive pas à s'occuper de tout le monde, ou quand on voit les écoles en décrépitude et qu'on entend le ministre affirmer que les dirigeants des centres scolaires mettent ça pire juste pour avoir plus d'argent...

Et je pourrais ajouter à cette liste qui pourrait s'allonger encore et encore.

Je saisis bien la frustration qu'on peut vivre par rapport au problème criant des logements sociaux. Au problème du logement en général, je devrais dire, puisque la difficulté de se loger ne touche pas que les plus démunis.

Je sais bien aussi que la classe moyenne a de plus en plus de difficulté à se positionner sur l'échiquier social tant les prix des items de base (nourriture, logement, etc.) ont augmenté.

Encore une fois, notre société se retrouve devant des choix à faire.

Mais c'est devenu plus difficile du simple fait que les problèmes deviennent plus complexes et les solutions moins simples.

Au moment même où on aura besoin de se parler beaucoup plus; au moment même où les moyens de communiquer n'ont jamais été aussi simples et élaborés, eh bien, voilà que l'intimidation orale et écrite gagne du terrain chaque jour.

La violence comme arme?

Je saisis bien aussi qu'il paraisse impossible d'influencer les choses et, que bien honnêtement, les politiciens ont souvent compté dans leur propre filet au fil des ans, minant la crédibilité même du processus.

Je conçois aussi très bien le besoin de manifester son insatisfaction, sa colère. Le droit de manifestation est imbriqué dans un processus démocratique sain.

Mais il y a un mais.

Entre une action concertée pour faire savoir son mécontentement et des séances de garrochage d'insultes, d'injures et de menaces via les médias sociaux, il y a une puissante marge!

Je crois vraiment que la violence n'engendrera que plus de violence.

Allez traiter quelque de ci ou de ça ne fera que braquer la personne visée. Rien n'avancera dans les idées. Faire des menaces envers un individu ou sa famille relève d'une culture mafieuse.

Non seulement c'est contreproductif, mais c'est surtout de la semence qui n'annonce rien de bon pour la vie en société.

On a l'obligation de trouver une façon de vivre ensemble. Personne ne peut prétendre le contraire. On a un modèle à choisir, cela dit. Et on ne parlera jamais d'une même voix. C'est et ce sera toujours normal.

Réagir et attaquer, voilà deux choses complètement différentes! On a aussi l'obligation morale de le comprendre...

 

Clin d'œil de la semaine

Rien ne s'est jamais construit avec de l'intimidation. Mais on ne compte plus les destructions, par exemple... 


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