Avec la vague de chaleur qui a frappé
la région estrienne au mois de mai et au mois de juin ainsi que les pluies
diluviennes du mois de juillet, les personnes en situation d'itinérance, à
Sherbrooke, ont eu énormément de défis à relever afin de trouver des moyens
pour contrer les effets négatifs de la météo.
Un été particulier
Pendant le mois de juillet 2023, des
comportements beaucoup plus agressifs ont été observés chez les personnes en
situation d'itinérance à Sherbrooke. « Cet été, c'était assez particulier. La canicule
a été extrêmement difficile à gérer pour les personnes qui vivent dans la rue.
Il y a eu un plus grand nombre de demandes pour de l'hébergement et,
malheureusement, nous avons dû refuser plusieurs personnes. Tout cela engendre
son lot de frustration», explique Gabriel Pallota, président de la Table
itinérance de Sherbrooke. « Il ne faut pas oublier que, pour ces personnes, les
moyens sont limités pour survivre à la chaleur. En hiver, les personnes peuvent
ajouter des couches de vêtements. Par contre, en été, les gens ne peuvent pas
enlever des bouts de peau», ajoute monsieur Pallota.
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Wellington Sud
Les travaux effectués sur la
Wellington Sud, au centre-ville, ainsi que la construction de l'Espace Centro ont
également provoqué un exode des personnes en situation d'itinérance vers
différents endroits de la ville. « C'est certain que cela les «tasse» encore,
explique Gabriel Pallota. De plus, avec le démantèlement sous le pont Joffre,
il devient complexe pour ces personnes de trouver un lieu où ils se sentent
accueillis.
La halte-chaleur va revenir... mais ailleurs
Le projet-pilote de la halte-chaleur,
qui était située sur la rue Alexandre, a eu des bons et des moins beaux côtés.
« La halte n'a pas été évidente à gérer. Beaucoup d'interventions ont eu lieu
sur place. Le propriétaire du local a eu plusieurs plaintes à gérer en lien
avec ces interventions. Au final, on voit que le service a été utile pour les
personnes, mais les situations difficiles ont eu des répercussions sur le
voisinage et les commerçants autour de la halte. « Pour l'hiver prochain, nous
aimerions trouver un local où le propriétaire est plus familier avec le
phénomène de l'itinérance, ce qui n'était pas le cas avec le propriétaire où la
halte était située. Nous voulons offrir ce service, mais de façon différente.
Pour l'instant, nous n'avons pas encore décidé de l'endroit où sera la prochaine
halte-chaleur. Nous continuons à chercher», mentionne Gabriel Pallota.