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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Quand l’économie devient maudite

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 14 juillet 2025      

L'économie, c'est le nerf de la guerre.

Et le nerf qui conduit toutes les guerres.

Nous en dépendons tous, qu'on l'esquive au maximum ou qu'on y plonge tête première. Nous en dépendons comme un retraité dépend du rendement de ses REER, CELI et autres portefeuilles du genre. Ou comme un milliardaire qui est prêt à tout pour en avoir plus, n'arrivant plus à se satisfaire de sa fortune depuis le matin où il s'est aperçu du pouvoir que ça lui procurait. 

Nous en dépendons comme une personne qui refuse d'aller voir un marchand local parce qu'il veut que les choses soient livrées à sa porte dans les heures suivant l'achat (ce sont des achats dont sa vie dépend, évidemment). Ou comme l'anxieux qui remplit son char de cossins du Costco juste au cas où.

Mais si ce n'était que ça... 

Les gouvernements des dernières années ont misé sur l'économie pour se faire élire. On continue à plaider pour les baisses d'impôts pour acheter des votes : « Les Québécois veulent plus d'argent dans leurs poches! » , clamait François Legault.

Marc Carney est aux prises avec Trump. Un crétin pas si crétin qui se sert de ses menaces et de ses mensonges pour semer un état d'esprit. Il n'a rien à foutre des habitants de la (de plus en plus) chère Amérique. Il se sert de tout ça pour une chose, essentiellement : redéfinir le modèle de société actuel comme tout bon dictateur le ferait.

Il organise des négociations et dès que tout le monde a le dos tourné, il envoie des lettres de menaces, prétextant ci et ça au passage.

Carney se sert de l'urgence de la situation pour modifier aussi le modèle économique du Canada en faisant des réformes qui auraient gagné à être discutées : renonciation de la taxe sur les médias sociaux (Facebook, Instagram et cie), résurrection du pipeline et quoi encore?

L'urgence, disons-le ainsi, est pratique. Et dangereuse quand on l'alimente. Trump le prouve chaque jour. Parfois chaque heure.

Il a compris qu'un peuple anxieux économiquement est manipulable facilement. Et de l'anxiété, il y en a.

La mise en commun des ressources 

Voyez, quand on annonce des baisses d'impôts comme celle en vigueur depuis le 1er juillet: le chacun-pour-soi applaudit, alors que le collectif se dit qu'il ne fallait pas aller là...  

On traite les impôts comme un mal à abolir. Ça, c'est parce qu'on va bien qu'on affirme ça. Après tout, l'argent des impôts est un puits collectif. Un puits qui doit plaider pour l'égalité et l'équité. Un gouvernement n'est pas une entreprise privée. J'entendais des gens vanter les cliniques médicales privées, leur souplesse, la chaleur de l'accueil et tout. Ils dénigraient au passage le système public. C'est intellectuellement malhonnête. La clinique privée déroule le tapis rouge pour le patient qu'elle choisit (par sa grille de prix peu abordable) et elle ouvre et ferme quand elle le souhaite. Les médecins et infirmières vantent leur qualité de vie en clinique privée. J'espère que votre qualité de vie est bonne : vous en décidez les critères!

Mais pendant ce temps, près de chez vous, de plus en plus de gens n'y arrivent plus. Les ressources manquent. Les dettes augmentent. La bouffe vient à manquer. Le toit coûte très cher. On apprenait hier que 18 ressources spécialisées sont congédiées par le Centre des services scolaires de Sherbrooke pour arriver aux compressions imposées par la CAQ. Ce sont des jeunes qui en souffriront.

Pendant ce temps, le ministre de l'Éducation affirme qu'il a dit aux centres de services scolaires de couper partout, sauf dans les services. Il sait que c'est impossible. Mais il s'en servira pour tenter d'être réélu. Il dit aussi que la CAQ a injecté de l'argent plus que tout autre gouvernement avant. Mais on s'en fout de cette statistique!

Établir des priorités, c'est plus que des slogans. Jamais on n'a eu autant d'analyses de l'état des lieux. On ne s'en sert pas. C'est moins angoissant...

La CAQ privilégie le troisième lien à Québec plutôt que de favoriser des liens entre les jeunes qui vivent des difficultés scolaires et cette société qui ne va pas bien et qui  ne s'améliore pas. 

Oui, oui, je sais... C'est l'été et le sujet est lourd. Mais je ne dois pas être le seul à traîner une lourdeur quand je regarde, justement, l'était des lieux...

 

Clin d'œil de la semaine

Le troisième lien, c'est pas si cher... le prix plancher est à peine 20 fois plus que le dépassement du coût prévu pour Saaqclic


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