L'année 2013 a été faste pour Sherbrooke OEM. En effet, l'entreprise spécialisée dans la conception, la fabrication et l'installation d'équipements spécialisés pour les centres de tri dresse un bilan extrêmement positif de la dernière année et prévoit que son chiffre d'affaires triplera l'an prochain.
Fondée en 1997 par Alain Brasseur et Bryan Sinram, l'avenir de Sherbrooke OEM semblait pourtant compromis depuis quelques années à la suite de l'intégration d'un nouvel actionnaire américain en 2007. L'ajout de ce nouveau partenaire était motivé par une opportunité de renforcer un partenariat stratégique avec un fournisseur d'équipements qui disposait d'un solide réseau de distribution, ce qui aurait permis d'ouvrir le marché américain à l'entreprise sherbrookoise. « Nous pensions que cette alliance allait propulser nos ventes aux États-Unis. Malheureusement, ils sont graduellement devenus nos propres compétiteurs », explique Alain Brasseur, président de Sherbrooke OEM.
Devant l'impasse, Alain Brasseur n'avait d'autre choix que de trouver des investisseurs québécois pour reprendre le contrôle de l'entreprise. C'est ce qu'il est arrivé à faire au courant de la dernière année grâce au partenariat avec Desjardins Entreprises et Capital Croissance PME, un fonds détenu par Capital régional et coopératif Desjardins et la Caisse de dépôt et placement du Québec. « Nous sommes extrêmement fiers d'avoir contribué au rachat des actions détenues par les Américains et à ce que Sherbrooke OEM redevienne propriété québécoise à 100 %, explique André Levesque, Vice-président régional chez Desjardins Entreprises - Capital régional et coopératif. Cette transaction cadre parfaitement avec notre mission qui est de valoriser et garder le meilleur de l'entrepreneuriat d'ici. Elle assure la protection des technologies et de la propriété intellectuelle d'OEM, nécessaire à la poursuite de son développement à long terme, et contribue du même coup à maintenir et créer des emplois de qualité à Sherbrooke. »
Le premier bénéfice tangible de cette opération a sans nul doute été l'obtention du contrat de Valoris, contrat sur lequel Sherbrooke OEM n'aurait pu soumissionner avec ses anciens actionnaires. Sherbrooke OEM fera la conception, la fabrication et l'installation des convoyeurs, des séparateurs et tous les équipements de tri dont Valoris a besoin au coût de 14 995 000 $. « Nous avons travaillé fort pour obtenir ce mandat dans notre milieu. Un projet de cette envergure est une grande première au Québec et il deviendra une belle vitrine dans tout le Canada », explique fièrement M. Alain Brasseur.
Une fierté partagée par Chloé Legris, directeur - Développement des affaires de la filière-clé Technologies propres chez Sherbrooke Innopole : « Valoris est un concept unique et novateur, qui permettra de donner une seconde vie à plus de 60 % des matières résiduelles, soit sous forme d'énergie ou comme matières premières pour d'autres industries, générant ainsi de la richesse et des emplois », explique-t-elle. « Que Sherbrooke OEM ait été choisie pour participer à ce projet prouve non seulement que son expertise est à la fine pointe, mais lui donnera en outre une visibilité exceptionnelle. »
Rappelons que Sherbrooke OEM offre et fabrique toute la gamme des équipements nécessaires pour les centres de tri, qu'ils soient neufs ou reconditionnés. Elle possède sa propre technologie de tri optique, le système EagleVizion (EV), un avantage concurrentiel important qui permet d'obtenir un meilleur taux de matières déviées de l'enfouissement avec un nombre réduit d'opérateurs. Sherbrooke OEM est en mesure de faire des projets clés en main ou de vendre séparément toute la gamme des différents équipements de tri industriels utilisés dans les centres de recyclage en Amérique du Nord.
Source : Alain Brasseur, président de Sherbrooke OEM
