Le chanteur et auteur-compositeur Alexandre Poulin arrive à
Sherbrooke pour présenter son plus récent spectacle, mêlant nouvelles chansons
et grands classiques de sa carrière, avec une touche intime et émotive inspirée
par son expérience personnelle.
Une tournée exceptionnelle portée par l'émotion
Alexandre Poulin se prépare pour un spectacle très attendu
le samedi 22 novembre 2025 au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke. «
C'est ma plus belle tournée à vie », confie-t-il, évoquant la tournée de près
de deux ans qui touche à sa fin après presque une centaine de dates. Lors de
ses représentations, il mélange environ un tiers de nouvelles chansons issues
de son dernier album La Somme des êtres aimés avec deux tiers de pièces tirées
de ses albums précédents.
Ce spectacle est profondément marqué par la perte de son
père, un thème qui a inspiré l'album et qui traverse la scénographie et les
monologues de la soirée. Alexandre Poulin explique : « Je voulais en faire un
spectacle rempli de vie et d'envie d'exister. En fait, c'est un peu ça que ça
fait la mort aussi. » La réaction du public confirme cette approche : les
spectateurs se sentent touchés par l'intimité de ses récits, et le partage
après les spectacles, lors des signatures et des discussions, reste pour
l'artiste un moment précieux.
|banniere-article|
La préparation d'un spectacle, selon Alexandre, peut parfois
être plus exigeante que celle de l'écriture d'un album. Il insiste sur
l'équilibre à trouver entre planification et improvisation pour garder chaque
représentation vivante et unique. « J'ai besoin d'être solide pour ne pas
arriver dans un état de vulnérabilité dans lequel moi, je ne serais pas
confortable et le public probablement non plus », explique-t-il.
La musique au service de l'intime et du collectif
La Somme des êtres aimés puise son fil conducteur dans la
maladie et le décès de son père. Il décrit les petits moments du quotidien avec
leurs proches - jouer aux cartes, partager un repas - et souligne combien le
temps passé avec les êtres aimés prend alors une valeur inestimable. « À la
fin, finalement, tout ce qui compte dans la vie, c'est le temps passé avec les
gens qu'on aime. »
Sur scène, il cherche à provoquer à la fois l'attention
silencieuse et les réactions spontanées du public. Inspiré par des artistes
comme Jean-Pierre Ferland, il souhaite que son public rit et pleure, et
ressente ces émotions opposées lors d'une même soirée. Certaines chansons, comme
« Loverdose », relatant la mort de son père, suscitent des réactions très
intenses, parfois au point de nécessiter l'entracte pour permettre aux
spectateurs de se recentrer.
Musicalement, son spectacle explore des sonorités inspirées
des années 70, avec guitares douze cordes, pianos et flûtes, enrichies par des
harmonies vocales. L'artiste revisite ses textes poétiques avec soin, aimant
peaufiner chaque mot pour en maximiser l'impact. Ces compositions sont même
étudiées dans les écoles québécoises, une reconnaissance qui le touche
profondément et qu'il considère comme un privilège de transmettre la chanson
francophone aux nouvelles générations.
Alexandre Poulin offrira ainsi un spectacle riche en
émotions, où chaque chanson et chaque histoire racontée font écho à
l'universalité des liens humains.
Rendez-vous le 22 novembre à 20 h au Centre culturel de
l'Université de Sherbrooke. Billets disponibles au : www.centrecultureludes.ca
