L'entreprise sherbrookoise Nova Envirocom goûte encore une fois au succès. Après avoir développé une expertise dans le domaine du compostage domestique, voilà qu'une firme française, Intégrale Environnement, désire connaître le secret de son succès.
C'est dans le cadre d'une mission organisée par Innovation et Développement économique Sherbrooke (IDES) que les deux entreprises ont pu se découvrir l'une l'autre. Déjà, le nom de Nova Envirocom avait attiré l'attention de Christophe Machard, le président-directeur général chez Intégrale Environnement.
En fait, si le Québec est bien avancé au niveau du compostage domestique c'est, en partie, grâce à l'équipe de Pierre Morency. Le président de Nova Envirocom avoue qu'il n'aurait jamais cru que son rêve, presque 20 ans plus tard, irait aussi loin. « Au début, les gens riaient carrément de moi avec mes idées », déclare-t-il.
Néanmoins, lorsqu'un arrondissement français a donné des bacs de compostage à ses résidents pour se rendre compte, un an plus tard, que personne ne les utilisait, c'est l'expertise de Pierre Morency que l'on a réclamée. Selon Recyc-Québec, grâce aux outils produits par Nova Envirocom combinés à une formation, 80 % des personnes qui ont un bac de compostage continuent de l'utiliser après deux ans. De ce nombre, plus de 63 % l'utilisent même durant l'hiver.
« C'est du bon sens que vous avez su développer », déclare Christophe Machard. Il ajoute : « Pour que les gens utilisent leur bac de la bonne façon, une formation structurée est essentielle et devrait être obligatoire. »
Quant au guide d'utilisation conçu pour les Québécois, « le compostage facilité », il sera adapté à la réalité française et édité pour 2010. Par ailleurs, ce même guide a récemment été traduit en anglais, en collaboration avec le Conseil canadien du compostage, et publié à 10 000 exemplaires. De plus, une troisième édition sera disponible en 2010, au Québec, à raison de 30 000 exemplaires. « Ceci sans compter les gens qui le consulteront sur notre site Internet », rappelle Denise Auger de Recyc-Québec.
Un autre partenariat
Pour Christophe Machard, le voyage en valait la peine. En effet, c'est également à titre de président-directeur général de Roissy Entreprise que ce dernier s'est présenté. Cette organisation, dont l'équivalent québécois est une Chambre de commerce, a aussi signé une entente avec celle de Sherbrooke.
De cette façon, les entreprises françaises qui désirent venir s'établir à Sherbrooke, bénéficieront d'une aide précieuse au niveau des contacts. L'inverse est aussi valable pour une entreprise sherbrookoise qui serait attirée par la France.
« Au Québec, ça va plus vite qu'en France. Nous avons eu une première rencontre en juin et déjà, à notre deuxième rencontre, nous signons une entente », lance M. Machart.