« Wow! C'est le genre d'initiative qui nous
fait avancer comme communauté » : Evelyne Beaudin
La cour municipale de Sherbrooke souscrit depuis peu de temps
maintenant au Programme d'accompagnement en justice réparatrice et intervention communautaire du gouvernement du Québec.
Les objectifs du Programme d'accompagnement en
justice et intervention communautaire sont de régulariser la situation
judiciaire pénale des bénéficiaires, de tenir compte de leur réalité sociale,
de valoriser leurs acquis ou les démarches de réinsertion sociale déjà
entreprises et de mettre un terme au phénomène des « portes tournantes », où
une personne ayant pris une entente de paiement pour un constat en reçoit un
autre de même nature dans la période de perception.
Pour la mairessse de Sherbrooke Évelyne Beaudin, c'est vraiment une
excellente nouvelle : « Wow! C'est le genre d'initiative qui nous fait avancer
comme communauté. On va donner une chance réelle à des personnes de reprendre
leur place dans la société au lieu de les enfermer dans une boucle punitive. Je
ne peux qu'applaudir un tel projet pilote! C'est parfaitement aligné avec tout
ce que la Ville met en œuvre pour aider les clientèles vulnérables et les gens
en situation d'itinérance. »
En ce sens, la cour municipale s'allie au
Service d'aide en prévention de la criminalité pour la mise en œuvre du
programme. Avec ce projet pilote, les participants et
participantes pourraient bénéficier de l'annulation de leurs contraventions en
échange du respect d'un plan individuel adapté, développé par le bénéficiaire
avec son intervenant social ou son intervenante sociale.
Ce plan portera sur divers engagements comme
un retour aux études, du bénévolat, une recherche d'emploi, la conservation
d'un logement et diverses démarches relatives au bien-être ou à la santé du
bénéficiaire.Pour adhérer au programme, le bénéficiaire doit avoir vécu ou
vivre une situation de vulnérabilité sociale comme une problématique de santé
mentale, de toxicomanie ou d'instabilité résidentielle et démontrer une volonté
à effectuer une démarche d'éducation, de sensibilisation, de prévention,
d'intervention, de réparation ou de réhabilitation.
Parallèlement, le constat d'infraction émis doit être
admissible au programme et doit avoir été reconnu sans contestation de la part
du contrevenant ou de la contrevenante.