Le conseiller municipal et président de Commerce Sherbrooke,
Louisda Brochu, s'explique mal la sortie de la Chambre de commerce de Sherbrooke
(CCS), mardi, à l'effet qu'un commerce itinérant, le Halloween Party Centre, était établi à Sherbrooke.
« Le commerce du 2222, rue King Ouest, est légal. Il a un
bail de six mois qui a été signé le 14 août 2015, explique M. Brochu. Il y a
même un certificat d'autorisation relatif à son affichage, nos inspecteurs ont
fait leur travail et en vertu de la règlementation actuelle, le commerce est
légal. »
Impossible donc de parler de délinquance puisque le commerce
est conforme. D'ailleurs, la règlementation a été élaborée de concert avec la
Chambre, d'où l'incompréhension entourant la publication d'un communiqué
dénonçant la venue du Halloween Party Center.
« Nous avons même tenu une conférence de presse avec l'organisation
pour annoncer ces nouveaux règlements, rappelle le conseiller. Nous avons
redéfini et rescindé notre règlement pour faire passer la durée de deux fois
dix jours d'activités à six mois d'activités. Six mois de location commerciale,
c'est long! »
M. Brochu a tenu à rappeler que la Ville de Sherbrooke est l'une
des villes les plus sévères à l'endroit du commerce itinérant. Et que les mascottes, à l'intérieur du périmètre du commerce, sont légales.
« Nous avons eu, par le passé, un ou deux délinquants et
nous en avons poursuivi un qui au final, a dû payer une amende 20 000 $.
Dès le début, nous avons agi avec beaucoup de vigilance. Le message, c'est qu'à
Sherbrooke, le commerce temporaire doit respecter notre règlementation. Par le
passé, nous avons prouvé notre sérieux par les poursuites.
Pourrait-on resserrer les règles, par exemple en augmentant
la durée légale du bail commercial à un an? Louisda Brochu n'en voit pas la
nécessité et soutient que cela pénaliserait les commerces existant déjà à
Sherbrooke.
« Un commerçant payant ses taxes et qui pour des occasions particulières,
comme un salon, a besoin d'un local pour écouler ses produits de fins de
saison, ne pourrait plus le faire. Je pense qu'on a atteint l'équilibre pour
éviter de pénaliser les commerces existants parce qu'un seul commerce extérieur
est présent sur le territoire. Notre responsabilité, c'est de faire appliquer
le règlement que nous avons bâti ensemble, avec la Chambre de commerce, et nous
l'avons fait. »
M. Brochu a refusé de faire tout autre commentaire sur la
sortie de la Chambre de commerce, préférant d'abord rencontrer son président,
Bruno Lavoie.