C'est avec étonnement que les travailleurs ont appris mercredi soir que la direction du Manoir des Sables décrétait un lock-out. Pourtant, les Métallos avaient choisi de tenir une grève de seulement 24 heures afin de limiter l'impact sur la clientèle et dans l'espoir de ramener l'employeur à la table de négociation.
« C'est curieux, il semble que l'employeur se soucie moins des affaires que nous. Mais ça s'inscrit dans la lignée de l'attitude de confrontation dont fait preuve celui qui le représente à la table de négociation », a réagi le président de la section locale 9400, Guy Gendron.
Ce dernier a tenu à répliquer à certaines déclarations faites par l'employeur mercredi. Ce dernier a soutenu que son hôtel était affecté par la concurrence des forfaits hôteliers dans le Sud. « Il faut comparer des pommes avec des pommes. Ce n'est pas le même type de clientèle et l'expérience n'est pas la même. Au contraire, les conditions de travail au Manoir des Sables sont moins bonnes que celles offertes à l'Estrimont ou au Château Bromont, deux hôtels comparables dans la région. Là-bas, il y a un régime de retraite - ce qui n'est pas le cas au Manoir -, davantage de fériés et de meilleures assurances collectives », a fait valoir le représentant syndical Guy Gaudette.
Ce dernier s'est insurgé devant les propos du propriétaire Georges Marois comme quoi le syndicat était arrivé mal préparé aux négociations et avait changé d'orientation. « C'est n'importe quoi. Notre cahier de demandes était prêt dès le début des négociations en octobre, mais il a fallu attendre l'intervention du conciliateur pour que l'employeur daigne présenter le sien. Le propriétaire semble très mal conseillé », a tonné M. Gaudette. Contrairement aux prétentions de l'employeur, le syndicat a transmis ses disponibilités au conciliateur pour négocier il y a de cela plus de trois semaines et attend toujours celles de la direction.
Source : Syndicat des Métallos (FTQ)