« C'est signé, on a vendu à des
gens du secteur privé! Ce sera effectif le 30 avril prochain lorsque les
ententes seront notariées. Oui, l'acte de vente inclus l'édifice du Loubards,
tel quel. C'est une des clauses. Je vais laisser la parole aux acheteurs. En
temps et lieu. Ils ne veulent surtout pas ébruiter leurs identités »
ricanait M. Marc Thibault, loyal
propriétaire du Loubards depuis 1982.
Lorsqu'interrogé par notre journal web, à
savoir si, après son « dernier tour de piste », le Loubards offrira
l'option aux clients, de se procurer des reliques emblématiques, il confiait un
peu timidement : « Ah bin non, on ne pourra pas faire ça comme le Loubards
est vendu - avec toute ce qui as dedans. Laissait échapper vers 10h, mardi
15 mars, un M Thibault carrément
« dans le jus ».
Après avoir rendu l'information que le Loubards
offre dès maintenant à sa clientèle la chance de venir danser une dernière fois
coïncidant avec l'annonce du gouvernement provincial de l'assouplissement de
l'ensemble des mesures sanitaires en vigueur depuis bien longtemps. « J'ai
eu l'idée d'ouvrir une dernière fois sur sa fameuse piste de danse et du coup
offrir à ses clients de nostalgiques moments. Même pour une période éclair.
«
Je voulais vraiment offrir ça à notre ponctuelle clientèle, surtout qu'à partir
du 14 mars M. Legault annonçait que la danse et autorisée, et nous serons donc
ouvert à plein rendement (100 personnes), du 15 mars au 30 avril prochain ».
Un resto-bar propre, bien tenu, prêt à accueillir ses nombreux habitués. Étonnement, même si le propriétaire Marc, semblait bien
débordé il décroche tout de même un sourire sincère, derrière ses airs sérieux.
Fermé, sans l'ambiance de soirée, une visite vivifiante.
Des fournisseurs
entrants et sortants, un heureux va et viens positif. Presque sur la fin de son
parcours, nous sentons la fierté d'approcher sa retraite de la restauration et
des bars : « Je tenais fortement à ouvrir un dernier cinq semaines
avant que la vente ne soit officialisée. D'ici la date du 30 avril, j'ai
vraiment une belle fenêtre à offrir à ma clientèle et je vais en
profiter », lâchait dignement Marc Thibault, l'un des trois actuels
copropriétaires.
Maintenant aux côtés de M. Mario Coulombe et Christian Fournier,
devenus tous deux les acolytes de leur doyen, depuis 1999, alors qu'ils étaient
auparavant le duo derrière l'ancien bar bien convoité à l'époque, le Graffiti, surnommé « Le
Graff », Marc n'oublie pas ceux avec qui il dirigeait, initialement, le
Loubards coin Alexandre/Aberdeen ; M. André Bernier ainsi que l'un des anciens
Directeur du Théâtre Granada, M Alain De Lafontaine. « Nous avons tenu le
Loubards à son premier emplacement pendant 15 ans. Ensuite, 2-3 ans après
l'incendie accidentel arrivé dans le milieu des années 1990, à la demande
générale, je suis ré-ouvert depuis 1999 ».