La Commission des transports du Québec a décidé après avoir analysé l'ensemble du dossier qu'il était dans l'intérêt et la sécurité du public d'attribuer une cote de sécurité «insatisfaisant» à l'entreprise «Autocars Jordez inc.», de Sherbrooke. L'entreprise se voit interdire la mise en circulation ou l'exploitation de véhicules lourds et voit sa cote de sécurité «conditionnel» modifiée pour une cote de sécurité «insatisfaisant».
La Commission a pris cette décision étant donné que «Autocars Jordez inc.» a mis la sécurité de ses passagers en danger à plusieurs reprises depuis mai 2008 et que son dossier n'a cessé de se détériorer depuis. Cette entreprise faisait déjà l'objet de conditions en vue de remédier à plusieurs défaillances et des bris mécaniques susceptibles de mettre en danger la sécurité des passagers.
La Commission est d'avis que l'imposition de nouvelles conditions ne permettrait pas à cette entreprise de remédier à la situation. Le dossier de «Autocars Jordez inc.» avait déjà fait l'objet d'une vérification en mai 2008 et la Commission lui avait attribué une cote de niveau «conditionnel» pour des déficiences constatées au niveau de l'expérience de ses gestionnaires, de la gestion et de l'exploitation de l'entreprise et, surtout, de la condition mécanique de ses autocars.
En avril, la Commission a statué à nouveau sur le dossier de cette entreprise pour plusieurs mises hors service reliées à l'éclairage et aux signaux, aux freins et aux pneus/roues/essieux des véhicules de l'entreprise. De plus, des commentaires des chauffeurs de l'entreprise, des plaintes de clients et des observations liées aux rondes de sécurité faites sur les véhicules de l'entreprise font état de nombreux problèmes mécaniques entraînant plusieurs retards ainsi que des inconforts ou des malaises chez les passagers.
De l'avis de la Commission, la situation de «Autocars Jordez inc.» ne s'est pas améliorée en ce qui concerne la sécurité de ses véhicules et s'est même détériorée depuis la décision de mai 2008. Force est de constater que les problèmes relatifs à la condition mécanique des autocars restent entiers en dépit des mesures imposées par la Commission. Les mises hors service survenues depuis cette date ne sont que la pointe de l'iceberg du piètre état mécanique des autocars de l'entreprise «Autocars Jordez inc.». En effet, les feuilles de route des chauffeurs montrent que les pannes et les incidents mécaniques font partie du quotidien et qu'ils sont présents durant toute la période pour laquelle l'entreprise était tenue de produire ces documents.
Pour la Commission, il est inadmissible qu'un dirigeant d'entreprise mette en danger la sécurité des passagers en demandant à son chauffeur de prendre la route même si son véhicule a une défectuosité majeure. Selon la Commission, une entreprise qui transporte des personnes doit avoir des véhicules fiables et sécuritaires. Or, ce n'est pas ce que révèlent les données concernant l'entreprise. Les autocars sont immobilisés en cours de route en raison de problèmes avec le moteur, la transmission, la colonne de direction, les freins, la suspension et le système d'éclairage et de signalisation.
Pour la Commission, ce sont autant de situations qui présentent des risques pour la sécurité des passagers.
Source : Commission des transports du Québec