Une page dans l'histoire du cinéma estrien se tourne. En effet, le Ciné-parc Orford, à Sherbrooke, ferme ses portes définitivement. Le cinéma en plein en Estrie n'existera plus.
André Monette, le propriétaire, a décidé de ne pas ouvrir la saison 2013, qui aurait dû commencer à la fin avril. La cause de cette fermeture sont les coûts exorbitants du passage de la pellicule 35 mm au numérique. Par conséquent, près de 20 emplois d'étudiants saisonniers sont perdus. De plus, M. Monette est propriétaire associé du Ciné-Parc St-Hilaire. Les hommes d'affaires ont décidé d'investir dans cette région plutôt qu'à Sherbrooke afin d'installer cette nouvelle technologie. Il faut dire que la conversion au numérique coûte environ 100 000 $ par écran.
Malgré que les automobilistes-cinéphiles étaient au rendez-vous et que le chiffre d'affaires était stable depuis 10 ans, « ce n'est pas dans mes projets de faire une campagne de financement ou aller chercher une subvention pour essayer de garder le ciné-parc ouvert », indique M. Monette.
Rappelons que ce dernier avait acheté ce ciné-parc en 1991 et qu'il avait ajouté un deuxième écran l'année suivante, en 1992.
Depuis les années 2000, les technologies changent plus rapidement qu'auparavant. On prévoit d'ailleurs que la pellicule 35 mm devrait disparaître dans les prochaines années. En outre, le HD et le 3D au cinéma sont en constante évolution et prennent de plus en plus leur part de marché.
En général, la popularité des ciné-parcs est en baisse depuis les dernières années. Les cinémas continuent d'évoluer avec des arcades, des bancs qui bougent (D-Box), les films en 3D etc. En 2013, neuf ciné-parcs seraient encore fonctionnels au Québec.
Crédit photo : Ciné-parc Orford