Au moment où le gouvernement du Québec prépare le budget 2010-2011, les établissements de santé et de services sociaux lui demandent d'allouer les montants nécessaires pour maintenir les soins et les services à la population. Les établissements sont d'avis que le retour à l'équilibre budgétaire doit s'amorcer dès maintenant. Toutefois, « limiter la croissance annuelle des dépenses en santé et en services sociaux à 3,2 %, comme le gouvernement entend le faire pour l'ensemble de ses programmes, signifierait creuser un écart d'environ 600 millions de dollars par année entre le financement disponible et le financement nécessaire pour maintenir les services actuels, sans augmenter notre réponse aux besoins, a déclaré M. Alex G. Potter, président de l'AQESSS et vice-président du CSSS-IUGS. Dans la région de l'Estrie, cela aurait un impact important sur le budget de nos établissements. »
Une hausse de 5 % à 6 % est incontournable
Pour maintenir les services et les soins à leur niveau actuel, les programmes de santé et de services sociaux ont besoin que leurs budgets croissent chaque année entre 5 % et 6 %. Ces sommes permettent à peine de faire face à l'accroissement et au vieillissement de la population ainsi qu'à la croissance des coûts des médicaments et des nouvelles technologies. « Pourtant, il faudrait, dans toutes les régions du Québec, développer davantage de services pour les personnes âgées, les jeunes en difficulté et leurs proches et améliorer l'accès à un médecin de famille » a affirmé Mme Lise Denis, directrice générale de l'AQESSS.
Les solutions sont là
Les établissements publics de santé et de services sociaux sont engagés dans une démarche pour réduire leurs dépenses et améliorer leur productivité. « Pour améliorer la performance des établissements, il faudra consentir à investir, par exemple dans le développement du dossier de santé informatisé (DSI) et dans l'organisation du travail. Pour soutenir les établissements, l'AQESSS a proposé au ministre des Finances la création d'un fonds de soutien à la performance. Mais cela ne permettra pas de répondre totalement à l'effort exigé du gouvernement pour réduire son déficit. Il devra trouver de nouvelles sources de revenus sinon il sera confronté à des choix difficiles», a conclu Mme Denis.