Écocentre Val-Bio vient d'annoncer qu'en raison d'un important différent quant à la fin de leur relation d'affaires avec la Multinational Graymont (Qc) inc., une minière de Marbelton, elle envisage d'entreprendre des poursuites judiciaires contre cette dernière si aucune entente ne se fait prochainement.
À l'origine, Écocentre Val-Bio et les dirigeants de l'usine Graymont, spécialisée dans la production de chaux, annonçaient en grande pompe la signature d'un contrat d'approvisionnement exclusif à la biomasse forestière. « Ce contrat d'approvisionnement avec l'écocentre Val-Bio, nous donnera facilement accès à un combustible de qualité. Nous espérons d'abord réduire l'usage du charbon et du coke de 25 % », expliquait Rock Bégin le 4 juin 2009, directeur de l'usine Graymont (Qc) inc. de Marbleton. Conscient que l'utilisation de la biomasse forestière amène une réduction significative des GES, M. Bégin ajoutait : « si nous obtenons les résultats voulus, nous utiliserons encore davantage de résidus forestiers, en plus de nous servir prochainement des copeaux pour le four vertical. »
Pour Écocentre Val-Bio, premier écocentre de production de biomasse au Canada, l'opportunité était grande. Le projet avec Graymont (Qc) inc. était évalué à 1 million de dollars et l'entreprise avait envisagé de créer jusqu'à 25 emplois dans la région de Dudswell, alors ébranlée par la fermeture de l'usine Shermag en 2008. Et pour ce faire, en collaboration avec le centre local d'emplois et la Commission scolaire des Hauts-Canton, Écocentre Val-Bio a entrepris la formation de 15 valoristes, dont la spécialisation était la production de biomasse. Édifié en fonction des besoins de Graymont (Qc) inc., Écocentre Val-Bio devait livrer annuellement 25 000 tonnes de biomasse. Mais en raison de la déficience de son système de transformation et d'utilisation de biocombustible, Graymont (Qc) inc. n'a pas été en mesure d'utiliser les 25 000 tonnes prévues. Car au lieu des 25 000 tonnes convenues, l'usine ne pouvait prendre moins de 3000 tonnes dans la première année d'opération.
Afin de corriger la situation, Écocentre Val-Bio a suggéré à Graymont (Qc) inc. de réévaluer, à partir des résultats obtenus, ses besoins d'approvisionnement à la baisse. Par contre Graymont (Qc) inc. a refusé cette solution, ce qui a occasionné pour Écocentre Val-bio des pertes nettes de 418 000 $.
Pour éviter la faillite, les actionnaires d'Écocentre Val-Bio, Jean Des Rosiers de Sherbrooke et Gabrielle Fontaine de Marbleton, ont choisi de supporter financièrement l'entreprise. Au cours des mois qui ont suivi, Écocentre Val-Bio a tenté de trouver un terrain d'entente avec les gens de Graymont (Qc) inc. À défaut d'un prochain règlement, Écocentre Val-Bio envisage d'entreprendre des poursuites judiciaires contre Graymont (Qc) inc., dont le siège social se situe à Richmond B.C.
Source : Gabielle Fontaine et Jean Des Rosiers