La haute direction du Phœnix de Sherbrooke
vient d'annoncer le renouvellement du contrat de son entraîneur-chef et
directeur-gérant, Stéphane Julien.
Le natif de Saint-Tite en Mauricie, qui a pris
la relève de Jocelyn Thibault en 2020 comme directeur-gérant du club, compte
maintenant 11 années de service au sein de l'organisation sherbrookoise.
Stéphane Julien a, contrairement à de nombreux autres entraîneurs de la Ligue
de hockey junior majeur, opté pour une entente à "court moyen terme"
dont il ne nous a pas précisé la durée exacte.
"Je n'avais pas l'intention d'étrangler l'équipe avec un très gros
et long contrat. Je suis heureux, ici, à Sherbrooke. Mon cheminement avec
l'équipe semble satisfaire les propriétaires et les supporteurs qui match après
match son derrière nous. Il faut aussi avouer que nous avons, tout de même, parcouru
beaucoup de chemin en peu de temps. Maintenant, disons que le statut de
l'équipe dans la LHJMQ a changé. Nous avons gagné le respect des autres villes.
J'ai cette équipe à cœur depuis de nombreuses années et je suis très fier de
poursuivre mon travail et de faire partie de cette organisation pour les
prochaines saisons".
Stéphane Julien mentionne, également, que le
fait de travailler avec un homme comme Jocelyn Thibeault est très facile. Les
deux hommes de hockey se connaissent très bien. Ils ont évolué dans la même
équipe dans le passé.
« Nous avons une excellente relation. Nous partageons les mêmes valeurs.
Nous nous faisons confiance et, surtout, nous avons exactement la même vision
pour l'avenir de l'équipe.»
En ce qui concerne l'avenir de Stéphane
Julien, celui-ci avoue humblement que son but est d'atteindre un autre niveau. Il
ne cache pas son envie d'occuper un poste d'entraîneur-chef ou de
directeur-gérant dans la LAH dans la LNH :
« Naturellement, c'est ce à quoi j'aspire. Je suis dans le hockey depuis
plusieurs années. Comme on dit, je ne suis pas plus fou qu'un autre. Si une
opportunité se présenterait à moi, je prendrais le temps de réfléchir et d'en
discuter avec mes patrons.
Au fil du temps, je me suis adapté à la nouvelle réalité du monde du
hockey. Je suis très bien préparé. De nos jours, nous n'avons pas le choix. Il
faut suivre la parade. Sinon, c'est game over.»
La vie est pleine de surprises. Les propriétaires des équipes sont très
actifs en fin de saison. Qui sait ?
Stéphane Julien a une feuille de route impressionnante
et gagnante. Cela qui lui donne un avantage considérable.
Son parcours est couronné de succès. À tel
point que les dirigeants de Hockey Canada lui ont confié des rôles d'entraîneurs
sur leurs équipes des moins de 17 et 18 ans.
Au dernier Championnat mondial junior, il a
remporté l'or. À chacune de ses participations au niveau mondial, il a gagné.
L'avenir nous le dira si Stéphane Julien est
la mire des propriétaires.
Pour l'instant, Stéphane Julien, qui a 48 ans,
est sur son "X" avec le Phoenix de Sherbrooke.
Son équipe est dans le dernier droit de la
saison et fait partie des équipes qui aspirent aux grands honneurs.
Lorsqu'il a été questionné sur le niveau de
son équipe rejoint ses attentes, sa réponse ne tarde pas : "Non ! Il
reste des choses à améliorer.
Nous avons encore du pain sur la planche. Nous
avons beaucoup de choses à travailler afin d'éviter la même situation qu'en
2021. Il faut encore améliorer la chimie et faire preuve de plus de caractère. Il
faut contrôler nos émotions. Cet aspect nous a coûté cher par le passé.
Nous travaillons très fort, mes adjoints et moi, à corriger cette situation.
Stéphane Julien était également fier
d'annoncer la prolongation de contrat de son directeur-gérant adjoint Olivier
Picard ainsi que de Jonathan Deschênes à titre d'entraîneur-adjoint.
Tous deux en poste depuis la saison dernière, Olivier
et Jonathan voient leur contrat renouvelé pour 2 saisons.
Olivier Picard, auparavant entraîneur-adjoint
de Stéphane Julien, occupe le rôle de directeur-gérant adjoint depuis la saison
2021-22. Membre de l'organisation du Phoenix depuis la saison 2018-19, la
prolongation du contrat d'Olivier s'inscrit aussi dans le désir de
l'organisation d'offrir une stabilité au sein de son personnel hockey.
Jonathan Deschênes a fait son entrée avec le
Phoenix lors de la dernière saison. L'ancien de la structure hockey du
Séminaire Saint-François et des Chevaliers de Lévis s'est vu décerné la
responsabilité de l'avantage numérique.
De son côté, M. Denis Bourque, président du
club, affirme:
«C'est une chance de pouvoir compter sur un entraîneur avec l'expérience
et la crédibilité de Stéphane qui est un intervenant de choix dans la LHJMQ et
plus précisément pour notre équipe. Nous sommes très heureux de savoir qu'il
poursuivra son travail afin de pouvoir, ainsi, maintenir une stabilité au sein
de notre personnel hockey. Sa rigueur, non seulement sur la glace, mais à
l'extérieur de celle-ci, que ce soit pour le volet humain, scolaire et
l'encadrement qu'il apporte à nos jeunes joueurs est un élément majeur.»
Joshua Roy est un bon exemple des bienfaits de
l'encadrement et de l'approche de Stéphane Julien. « Parfois, ce n'est pas toujours ce que tu veux entendre, mais s'il le
fait, c'est parce qu'il a des raisons de le faire. Ce n'est jamais pour te
rabaisser, c'est parce qu'il a confiance en toi et veut te pousser. C'est le
genre de coach que j'aime beaucoup, qui me donne envie de me dépasser. », a
mentionné Ethan Gauthier lors d'une récente entrevue au quotidien Le Droit.
En attendant, le Phoenix a subi la défaite en
prolongation contre les Remparts de Québec, hier soir. Les pénalités ont, à
nouveau, été coûteuses Cependant, le club de Stéphane Julien pourra se
reprendre car les Roy Gauthier et compagnie seront de nouveau sur la glace du
Palais des Sports pour recevoir le Titan d'Acadie Bathurst.
Nul ne doute que le coach voudra corriger le tir rapidement. La saison
achève et l'enjeu est important pour l'entraîneur chef qui n'a qu'un seul et
unique but : le trophée Calder.
Stéphane Julien est dans le hockey pour y rester.
S'il n'avait pas été dans le hockey, il aurait fait quoi, selon vous ?
Comme moi, avez-vous pensé aux métiers de policier ou de militaire ?
Oui ?
Vous avez raison !
Stéphane Julien serait effectivement devenu, de son propre aveu, un
officier de police ou un militaire. Il faut dire qu'il a aussi ... la tête de
l'emploi !