Elle dirige 2 équipes de baseball !
Vous avez bien lu, oui, "elle" ! Mme
Caroline Ouellette, 38 ans, est un fan des Cubs de Chicago et des Blue Jays de
Toronto et pour son plaisir et celui de ses enfants, elle coach maintenant 2
équipes de baseball! Mme Ouellette porte plusieurs "casquettes ",
c'est le cas de le dire.
Caroline Ouellette a probablement un certain
lien de parenté avec Wonder Women! Elle est entraîneuse de 2 équipes de
baseball, les Cubsettes U16 et les Cubs U13 de Magog. Elle est aussi présidente
de l'association de baseball de Magog, et dans la vie de tous les jours, elle
fait de l'aménagement paysager et des pistes de vélo de montagne.
Caroline Ouellette, en plus de son rôle de
mère, est également vraiment impliquée et partie prenante d'une ligue de
baseball mineur de Magog depuis 7 ans. Plus que jamais, elle est dans ce qui
est maintenant son sport ! : «C'est vrai
que j'adore le baseball, un sport que j'ai appris à aimer, mais surtout à comprendre
et je vous jure que ce n'est pas un sport aussi simple que cela parait. C'est
beaucoup plus que de frapper sur une balle !»
À ses débuts, elle ne connaissait absolument
rien au baseball et ce sont ses enfants qui l'ont amenée à s'y intéresser et à
s'y impliquer: «Mes enfants (gars et
fille) voulaient jouer "à la balle" et disons que les bénévoles se
faisaient rares. J'ai levé la main ..ou pris la balle au bond!»
De plus, être une femme dans un sport d'homme
engendre, encore de nos jours, des réactions négatives et un tantinet de
résistance, et ce, malgré le fait que les femmes ont pris leur place aussi dans
ce sport : «Il y a beaucoup de femmes
maintenant au baseball, un sport qui d'ailleurs gagne en popularité. Il existe
maintenant plusieurs ligues féminines, et même que, depuis 2020, une femme est
à la tête d'une équipe des ligues majeures, ce qui aurait été impensable il n'y
a pas si longtemps que ça!»
Caroline a donc réalisé rapidement que
"Le baseball "ce n'est pas un jeu facile : «C'est fou à quel point on ne réalise pas comment il comporte plusieurs
règles et qu'il est très technique. Comme il est adapté d'une catégorie à
l'autre, cela prend, année après année, de nouvelle formation afin de se mettre
à jour. J'ai regardé des tonnes de vidéos et lu beaucoup sur le sujet. C'est à
ce moment que j'ai réalisé que ce n'était pas seulement un jeu pour courir et
frapper la balle! J'ai dû apprendre rapidement et mes débuts n'ont pas été si
faciles que ça.»
Son premier match derrière le banc de sa
première équipe, Mme Ouellette s'en souvient : «Olala oui ! Je me rappelle bien ce moment. J'étais super nerveuse
et je sentais très bien sur moi le regard des autres (surtout de l'autre équipe).
Je sentais comme un froid. Mais à force de persévérance, on apprend à faire
notre place. Il faut dire, qu'étant sportive de nature, j'étais très ouverte à
apprendre un nouveau sport.»
L'apprentissage de ce sport, inventé en 1755
dans le Surray en Angleterre, est aussi un peu ardu au fur et à mesure que le
temps passe.
Plus les joueurs vieillissent, plus le niveau
de compétition augmente: « Chez les tout-
petits, ceux-ci veulent juste courir après la balle. Cependant, au niveau
supérieur la compétition et la performance entre en ligue de compte.»
Malheureusement, comme dans plusieurs sports
professionnels comme le hockey il y a toujours des parents qui voient leurs
enfants déjà dans les ligues majeures : «Effectivement, c'est un aspect du jeu qui est un peu délicat, car,
encore aujourd'hui, certains parents prennent cela très au sérieux et sont d'ores
et déjà convaincus que leur enfant sera un Éric Gagné. Quand tes enfants sont
dans le club que tu diriges, il n'est pas rare d'entendre des remarques de type
"Ouais, on sait bien, c'est ta fille ». Par contre, il faut savoir faire
la part des choses. Ce que je fais facilement étant très proche des parents des
enfants que je dirige.»
Il faut aussi savoir qu'il y a seulement
quelques années, il était totalement impensable qu'une femme occupe un poste
important dans une organisation de baseball de la ligue majeure.
Depuis 2020, c'est chose du passé puisque
Alyssa Nakken est devenue la première femme à se joindre à un personnel d'entraîneurs
du baseball majeur. Elle a été nommée comme adjointe du gérant Gabe Kapler,
avec les Giants de San Francisco.
Sans oublier Kim Ng qui a été nommée
directrice générale des Marlins de Miami, devenant la première femme à occuper
de telles fonctions à la tête d'une équipe professionnelle masculine en
Amérique du Nord.
La venue de femmes dans le monde du baseball
est donc très récente.
D'autres femmes s'intéressent à ce sport, dont
les origines prêtent à controverse.
Il est indiscutable que les premières règles
modernes (les Knickerbocker Rules) ont été codifiées aux États-Unis en 1845.
Même que les racines européennes du jeu,
longtemps négligées par les autorités américaines, afin de faire du baseball un
sport typiquement américain, sont connues de longues dates par les historiens
américains du sport. La récente mise en lumière d'une description d'un match
joué en 1755 dans le Surrey (Angleterre) va dans ce sens.
De son côté, Caroline Ouellette, va poursuivre
sa carrière dans le baseball mineur de Magog. Elle a beaucoup de plaisir avec
ses équipes. Elle ambitionne de se perfectionner encore plus, car elle aime le
baseball:
«Take me out to the ballgame, Take me out with the crowd.»
«Buy me some peanuts and Cracker Jacks ....I don't care if I never get
back!»