Pour lutter contre la
pénurie d'enseignants dans les écoles, la Faculté d'éducation de l'Université
de Sherbrooke lance un programme qui offrira la possibilité au centre de
service scolaire de l'Estrie d'engager des étudiants et des étudiantes dès
l'automne 2023.
39
étudiants et étudiantes
«La Faculté
d'éducation de l'Université de Sherbrooke permettra à des étudiantes et
étudiants du baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire (BEPP)
d'accepter des contrats de travail durant leur dernière année d'études dans le
cadre de stages à l'emploi comprenant des horaires flexibles et des cours à
distance», explique Pierre-Alain Filippi, professeur et responsable de la
formation pratique au BEPP. « En quatrième année au BEPP, les étudiantes
et les étudiants détiennent une formation qui est déjà bien avancée et
constituent ainsi une main-d'œuvre moins fragile que les personnes non
qualifiées. Avec ce nouveau programme de stages en emploi, ces personnes
étudiantes auront l'occasion d'enrichir leur formation avec cette expérience
tout en recevant l'encadrement et le soutien nécessaire», explique Pierre-Alain
Filippi, professeur et responsable de la formation pratique
au baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire
(BEPP).
« Dans
la mesure où cela ne nuit pas à la formation, le CSSRS est toujours heureux que
l'Université de Sherbrooke ajuste son offre à nos besoins en recrutement de
personnel »
- Donald
Landry, secrétaire général et directeur du Service des communications
Pour ce projet, 39 étudiants
et étudiantes ont été sélectionnés. Pour procéder à cette sélection, les
professeurs responsables de ce nouveau programme se sont basés sur les
résultats des trois stages que les étudiants et les étudiantes ont dû effectuer
au cours des sessions précédentes. Également, ils ont regardé le parcours
académique des personnes. « Si nous constations que l'étudiant et l'étudiante
avaient des difficultés, le but n'étaient pas de lui ajouter des tâches
supplémentaires avec ce stage en emploi. Nous avons préféré laisser la
possibilité à cette personne de continuer à s'améliorer au niveau académique»,
explique Pierre-Alain Filippi. « Par contre, il faut savoir que c'est la
première année que ce programme est mis en place, donc peut-être que des
personnes que nous avons dû refuser auraient très bien pu réussir facilement le
stage en emploi. Comme c'est tout nouveau, c'est certain que nous allons
nous améliorer dans le futur», ajoute monsieur Filippi.
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Des
employés du centre de service scolaire
Les 39 personnes
sélectionnées pour cette année deviendront des employées des différents milieux
scolaires. Elles se retrouveront seules à s'occuper d'une classe, tout en étant
rémunérées. «Avec ce nouveau projet, on veut contribuer concrètement à soutenir
le milieu scolaire face à la pénurie de personnel enseignant en offrant la
possibilité, à une partie de nos personnes étudiantes, de continuer sa
scolarité dans de bonnes conditions tout en étant disponible pour accepter des
contrats d'enseignement dans des écoles», souligne Laurent Theis, professeur et
directeur du Département de l'enseignement au préscolaire et au primaire.À
Noter que des étudiants et des étudiantes de l'Université de Sherbrooke, ont,
par le passé, déjà fait des stages en emploi, mais pas sous cette formule mise
sur pied par les professeurs Filippi et Theis.
«Ce qui m'a intéressée en
premier lieu, c'est évidemment la possibilité d'être enfin rémunérée dans le
cadre d'un stage en enseignement. Le quatrième stage exige déjà une prise en charge
complète de la classe, alors pourquoi ne pas avoir un contrat et être payée?
J'ai maintenant l'opportunité d'évoluer sur le terrain en étant accompagnée par
toute une équipe de professionnels à l'université, de pallier la pénurie
criante de main-d'œuvre dans le milieu et d'être rémunérée pour le faire. Les
bénéfices que cela m'apporte sont énormes!»
- Shelly Couture, étudiante au BEPP
Une
formation adaptée
«Sur le plan de
la formation, la quatrième année du BEPP a dû être adaptée pour permettre aux
personnes étudiantes d'avoir la possibilité d'accepter un contrat de travail à
travers le Québec sans compromettre leurs études. Le Département de
l'enseignement au préscolaire et au primaire de la Faculté d'éducation a ainsi
redéfini l'organisation des cours pour le tiers des personnes étudiantes, le
but étant de faire en sorte qu'une partie des étudiantes et étudiants soit
disponible lors des horaires scolaires pour qu'elle puisse enseigner dans des
classes», explique Pierre-Alain Filippi.
Soulignons que ce
programme avait commencé avec la professeure Marie-Josée Dumoulin. Après
sa retraite en 2021, les professeurs Pierre-Alain Filippi et Matthieu Petit ont
pris en charge le programme.