Jean-Sébastien
Girard, que l'on a connu en tant que membre de l'émission-culte La soirée est encore jeune diffusée à la
radio de Radio-Canada pendant 10 ans, amorce le défi de sa vie. Il débute la tournée
de son premier one-man show et sera de passage au Vieux Clocher de Magog ce
vendredi.
Jean-Sébastien Girard était plus excité que nerveux à la
veille de la première médiatique de son spectacle qu'il a rodé pendant près
d'un an et demie. Celui qui, plus jeune, ne se serait pas imaginé un instant
présenter un spectacle solo à titre d'humoriste confie qu'il aurait bien
regretté s'il n'avait pas tenté l'expérience alors qu'on la lui a proposée. Un garçon pas comme les autres part donc
à la rencontre du public québécois, menant l'humoriste dans une aventure en
solo, bien loin de sa réalité de la dernière décennie.
Les fans de La soirée
est encore jeune le surnomment familièrement « Jeannot ». C'est
que pendant 10 ans, c'est toute une communauté (presqu'une secte) qui s'est
créée autour de cette émission de radio réunissant une gang de gars couvrant l'actualité d'un humour grinçant et
irrévérencieux. Est-ce là que Jean-Sébastien s'est découvert humoriste? Il
raconte : « Jeune, j'ai regardé beaucoup de spectacles d'humour, j'ai
toujours aimé la scène mais je me suis imaginé y faire de tout, sauf de
l'humour. C'est un aspect de moi que j'ai découvert avec La Soirée. »
Un garçon pas comme
les autres
Jean-Sébastien Girard a toujours constaté qu'il était différent
de la majorité des garçons qui l'entouraient. Tout jeune, alors que son père
lui offrait des camions Tonka, ce
sont les Barbies qui l'intéressaient.
Élevé dans Rosemont par sa mère et sa grand-mère avec qui il vivait de façon
fusionnelle, le petit Jeannot partageait leurs intérêts. Fan de showbiz québécois, il
« trippait » sur Nicole Martin et Michel Louvain. Il assistait
d'ailleurs régulièrement aux enregistrements de l'émission de télé De bonne humeur, animée par ce dernier.
Il a suivi de façon inconditionnelle (et les réécoute encore en rediffusion
chaque année) toutes les saisons de Le
temps d'une paix et a toujours été un grand fan de comédies musicales.
Enfant, il collectionnait les magazines à potins, fasciné qu'il était par la
vie de ses vedettes préférées.
Jean-Sébastien confie : « J'étais naïf, candide. Je
voulais plaire. Un jour, je suis arrivé à l'école avec une permanente en
pensant que tout le monde me trouverait hot.
Finalement, je me suis bien fait écoeurer. Je ne suivais pas la même mode
que les autres, disons. »
Amoureux de la musique, le jeune Jean-Sébastien rêvait de
faire de la scène, de signer des autographes et de briller.
Un spectacle pas
comme les autres
Alors qu'il travaille à Radio-Canada en tant que
recherchiste, Jean-Sébastien Girard en vient à faire partie de l'équipe
d'animation de La Soirée est encore jeune
avec Jean-Philippe Wauthier, Olivier Niquet et, au départ, avec Fred Savard. Il
peaufine et précise son style d'humour au fil des années et réalise que non
seulement il sait faire rire, mais qu'on l'aime pour qui il est, justement
grâce à sa différence et son originalité.
Lorsque Patrick Rozon du Groupe Juste pour rire lui propose
de monter un spectacle solo, il hésite. Mais comme on lui promet qu'on ne lui
demandera pas de devenir un humoriste qu'il n'est pas, Jean-Sébastien se dit
qu'il serait fou de ne pas se lancer.
À quoi peut-on s'attendre en assistant à ce premier one-man show? « Je me plais à dire
que mon style est un croisement entre Mike Ward et Michel Louvain », lance
l'humoriste en riant.
« Je porte deux dualités qui se côtoient. J'ai un humour
corrosif, mordant. Dans ma famille, on se taquinait beaucoup, c'est ce que j'ai
toujours connu. En même temps, mon côté émotif et fleur bleue fait tout aussi
partie de mon spectacle. »
Jean-Sébastien Girard est confiant que son spectacle plaira
autant aux fans de La Soirée est encore
jeune qu'à un public plus large, qui ne le connaît pas. On y met en scène
un Jean-Sébastien ouvert et vrai, relatant son enfance atypique avec des photos
et des anecdotes loufoques.
Si la vie de tournée, qu'il a expérimentée par des mois de
rodage, lui est exigeante par moments, l'artiste confie adorer le contact avec
le public. « Sortir de scène dans l'ivresse et l'adrénaline et se
retrouver seul dans une chambre de motel quelques heures plus tard dans une
ville inconnue, ça clash un peu! Mais
jaser avec les gens à la fin des spectacles, entendre leurs commentaires, leur
appréciation, leur histoire. Je suis tellement privilégié de vivre ça. C'est
mon rêve de petit gars qui se réalise. »
Pour découvrir l'univers pas comme les autres de
Jean-Sébastien Girard, c'est ce vendredi 24 mars au Vieux Clocher de Magog que
ça se passe.
www.vieuxclocher.com